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Pour une deuxième année consécutive, dix fermes du Québec se voient décerner le prestigieux titre de maître-éleveur Holstein, soit la meilleure récolte à travers le Canada.
Un total de 20 plaques a été décerné pour l’année 2022, lors d’un gala virtuel orchestré par Holstein Canada, le 14 janvier. La moitié des récipiendaires sont québécois, neuf sont ontariens et un est albertain.
Au Québec, la Ferme Rubis s’est illustrée en obtenant sa troisième distinction, après celles de 1993 et 2008. Rappelons qu’une ferme ne peut se voir attribuer le titre de maître-éleveur qu’une fois aux 14 ans.
« On était bien fébriles. Mon conjoint est décédé au mois d’août dernier. Ç’a été une reconnaissance très émotive », raconte au bout du fil Manon Prud’homme, qui était copropriétaire, avec son conjoint Charles Ménard, de la ferme de Lochaber-Partie-Ouest, en Outaouais. « On rêvait de cette troisième plaque en présence de Charles, mais le destin en a décidé autrement. »
Les deux éleveurs, raconte la productrice, avaient vendu leur troupeau de vaches laitières en 2018 pour se concentrer sur la production de grandes cultures, mais restaient admissibles au titre de maître-éleveur pour l’année 2022. « On a amassé des points de 2008 à 2018, qui ont contribué à la plaque. Après, nos animaux qui ont été vendus nous donnent encore des points, même si on n’est plus propriétaires », explique celle qui possédait auparavant un troupeau de 36 vaches en lactation.
Christian Castonguay, propriétaire de Holstein Mirabel, dans les Laurentides, a aussi obtenu sa deuxième et probablement dernière plaque de maître-éleveur, après avoir fait encan il y a trois ans. « On pleurait de joie. C’était comme l’accomplissement final », témoigne celui qui demeure producteur de grandes cultures et qui loue dorénavant son étable froide.
Des huit autres récipiendaires du Québec, six sont de Chaudière-Appalaches, soit les fermes Aquarel (Saint-Lazare-de-Bellechasse); Arthur Lacroix (Saint-Michel-de-Bellechasse); J.P. Poulin et Fils (Saint-Benoît-Labre); Lessard et Fils (Saint-Joseph-des-Érables); Parkhurst (Saint-Patrice-de-Beaurivage) et Pellerat (Saint-Roch-des-Aulnaies). Les fermes Lauzonnière (Saint-Pierre-les-Becquets, Centre-du-Québec) et M.G. Lévesque et Fils (Ange-Gardien, Montérégie) ont aussi reçu des titres.
« C’est certain qu’on est super fiers et contents. Ça nous donne une tape dans le dos pour continuer », témoigne Lysanne Pelletier, copropriétaire de la Ferme Pellerat, qui a obtenu cette année sa première plaque de maître-éleveur. « Ça fait depuis 2015 que mon frère, mon cousin et moi, on est copropriétaires avec mon père et mon oncle. En 2008, on a reconstruit après un incendie, puis en 2016, on a ajouté une annexe avec plus d’espace. En 2021, aussi, on a rallongé », énumère la productrice, estimant que ces investissements récents ont contribué à offrir plus d’espace et de confort au troupeau, qui comprend aujourd’hui 450 vaches en lactation.
Rappelons que les maîtres-éleveurs Holstein élèvent des animaux dont la production est élevée et la conformation remarquable. Leurs vaches détiennent aussi de grandes compétences en reproduction, en santé et en longévité.
« Dans le fond, le secret, c’est d’être là, de s’occuper de ses animaux. Il faut être attentif à tout ce qui peut arriver. C’est tous les petits détails qui comptent », résume Mélanie Boulet, copropriétaire de la Ferme Arthur Lacroix, lorsqu’on lui demande le secret pour obtenir le titre de maître-éleveur. Sa ferme a obtenu sa deuxième plaque, le 14 janvier.