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Chaque année, de nombreux bâtiments agricoles sont la proie des flammes. Selon le pompier retraité Pascal Marois, le phénomène n’est pas nouveau, mais pourrait néanmoins être mieux contrôlé en sensibilisant davantage le milieu aux principaux risques d’incendie, estime-t-il.
Après 25 ans de carrière dans le Service de protection contre les incendies de Sherbrooke, M. Marois enseigne aujourd’hui en prévention des incendies et en gestion des risques au cégep de Victoriaville. « J’essaie toujours d’innover dans les cours, et j’ai donc voulu répondre à un besoin avec cette formation ciblant spécifiquement les exploitants d’entreprises agricoles », explique-t-il. Car pendant son parcours, il a constaté que les entreprises agricoles bénéficient d’un statut particulier qui les exempte des règlements municipaux en matière de prévention des incendies. Cela crée un vide pour ce milieu, estime-t-il. « Je pense que les exploitants de ces entreprises comprennent qu’il y a des risques, mais qu’ils sont souvent mal outillés pour bien les repérer et y réagir », précise le formateur.
Réagir vite pour éviter le pire
La formation en ligne de 15 heures qu’il donne chaque hiver depuis trois ans vise donc à répondre à ce besoin en abordant, dans un premier temps, les principaux risques spécifiques au milieu agricole. « C’est un environnement plus corrosif qu’ailleurs, avec des émanations de gaz provenant de différentes sources, comme le fumier animal. Alors, l’équipement, particulièrement les installations électriques, se dégrade très rapidement. Le producteur doit mieux savoir repérer les signes pour savoir quand appeler son électricien », précise Pascal Marois.
Un autre volet du programme consiste à faire découvrir aux participants les différentes solutions pour réagir adéquatement en cas d’incendie, selon les particularités des bâtiments et des exploitations. « On dit qu’un début d’incendie est facilement éteignable avec un verre d’eau, mais s’il n’est pas détecté à temps, il devient incontrôlable après deux à trois minutes », indique l’ancien pompier pour illustrer combien le temps de réaction est important afin de limiter les dégâts.
Cette formation serait la première du genre au Québec, ciblant spécifiquement une clientèle agricole, selon Maria Leal, responsable des programmes de formation aux entreprises au cégep de Victoriaville. Elle suscite d’ailleurs un grand intérêt partout à travers la province, du Saguenay jusqu’en Abitibi, notamment auprès des représentants de compagnies d’assurance, rapporte Mme Leal. Celle-ci déplore toutefois une faible participation de la clientèle cible, soit les producteurs agricoles, qui représentent environ 15 % des inscriptions. Une version courte (de 4 h) de cette formation est également offerte.
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Les inscriptions pour cette formation se terminent le 11 janvier. Pour y accéder, cliquez ici.