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Une nuit de veille de Noël passée, lors d’une affreuse tempête de neige, la petite Mélodie était éveillée. Peut-être que c’était l’excitation d’ouvrir les cadeaux le lendemain matin ou bien la bûche de Noël bien sucrée qu’elle avait mangée en dessert le soir même qui gardait ses yeux ouverts, mais ce qui est certain, c’est qu’un bruit étrange provenant de la tempête l’attira hors du lit.
Penchée au cadre de la fenêtre, Mélodie aperçut, dans le paysage blanc opaque peint par les rafales de la tempête de neige, une mystérieuse lumière rouge provenant du ciel, qui éclairait, au rythme d’un phare, le champ en dessous. Elle y aperçut, par la lueur, un large traîneau de bois vert ornementé de guirlandes dorées et appuyé sur deux longs patins. Devant, sept rennes étaient attelés et restaient debout dans la neige, semblant attendre quelque chose. Quel étrange spectacle pour la petite Mélodie, qui ne s’attendait pas à voir le traîneau du père Noël cette nuit-là, mais surtout, vide! Où pouvait bien se trouver le père Noël? Au moment où elle se posait la question, un renne au nez rouge sortit de la tempête, avec sur son dos le père Noël!
C’est que par la pure force des rafales de la tempête, l’attelage de Rudolph s’était détaché du reste du troupeau et le père Noël dut rapidement faire usage de sa magie pour rejoindre le petit renne au nez rouge qui s’éloignait de lui et faire atterrir de force son traîneau dans le champ le plus proche. Seulement éclairé par le nez de Rudolph, le père Noël essayait de rejoindre à dos de renne le champ où il avait laissé son traîneau, ce qu’il arriva à faire, sous les yeux ébahis de Mélodie. Mais il semblait y avoir un problème : le père Noël n’arrivait pas à décoller. L’attelage de Rudolph se détachait dès que le traîneau se soulevait un peu du sol et avec les rafales, il devenait impossible de prendre son envol. Qu’est-ce que le père Noël pouvait faire? Sous les yeux ébahis de la petite Mélodie, il retira trois boules de Noël de son chapeau. Une boule orange, une brune et puis une verte.
Vivement, le père Noël lança une à une les boules vers le sol et, dans une spirale de fumée, trois individus magiques apparurent : un épouvantail, esprit de la fête de l’Halloween, l’imposante dinde de l’Action de grâce et un petit leprechaun, créature capable de beaucoup de magie.
Comme il pouvait contrôler le bois et le foin, d’un coup de branche, l’épouvantail colmata les petites égratignures faites dans le bois du traîneau lors de l’atterrissage et répara l’attelage de Rudolph en lui faisant un nœud à base de foin tressé.
De son côté, la dinde de l’Action de grâce se mit à cueillir les plumes qui étaient tombées au sol lors de son arrivée et alla les fixer tout autour du traîneau du père Noël. Ces plumes magiques, qui permettaient à n’importe qui et à n’importe quoi de s’envoler dans le ciel, allaient donner au père Noël un grand avantage sur les vents violents de la tempête.
Le leprechaun, un drôle de petit bonhomme barbu et portant un chapeau vert, pointa vers le ciel un chaudron et y fit jaillir un arc-en-ciel. Telle une fusée, celui-ci se fraya un chemin au travers de la tempête, laissant une ouverture assez large pour que le père Noël et ses rennes puissent s’envoler.
Un à un, les trois amis magiques du père Noël disparurent et il s’envola aussitôt lui aussi pour continuer sa tournée de cadeaux, la tempête se refermant derrière son traîneau. Il ne resta que Mélodie, la tête tournée vers le ciel, se demandant si elle avait réellement aperçu le père Noël ou si elle l’avait rêvé, jusqu’à ce qu’elle aperçoive au loin une petite plume scintillante tomber lentement des nuages.
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