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Les défis seront nombreux dans la prochaine année pour les producteurs cunicoles, qui traversent une période qui a été qualifiée de « pas facile » lors de l’assemblée générale annuelle du Syndicat de producteurs de lapins du Québec (SPLQ), le 25 novembre, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, dans le Centre-du-Québec.
NOTRE-DAME-DU-BON-CONSEIL – Comme pour la majorité des producteurs agricoles, l’inflation frappe fort dans ce secteur, alors que la moulée représente entre 50 et 60 % du coût de production des élevages de lapins. Bien qu’ils aient obtenu deux hausses de prix; la première, de 0,20 $ la livre, appliquée depuis septembre et l’autre, de 0,10 $ la livre, dès janvier, les producteurs ont été nombreux à déplorer une hausse des coûts de production bien supérieure à ces deux augmentations.
Frédéric Lagacé, vice-président de l’organisation, a souligné qu’une rencontre de négociations avec les acheteurs était prévue prochainement et que ce sujet serait abordé, mais qu’entre-temps, d’autres options pouvaient être étudiées, comme le remplacement d’ingrédients composant la moulée par d’autres, moins onéreux, ou encore le regroupement des achats pour obtenir des prix de gros.
L’accès à un abattoir de juridiction fédérale est également un problème de taille pour le secteur, qui est forcé de faire abattre 80 % de sa production à l’abattoir de Flinton, en Ontario, faute d’autres options au Québec. Certains producteurs doivent faire plus de 6 h de route avec leurs animaux pour s’y rendre, une situation qui s’est alourdie depuis la hausse du prix des carburants.
En entrevue téléphonique avec La Terre, peu après l’assemblée générale, le président du SPLQ, Maxime Tessier, qui assistait à l’événement à distance, a dit déplorer des règles fédérales devenues trop strictes pour de petites productions comme le lapin. « Il faut plus de souplesse [pour les abattoirs], parce qu’on n’a pas les ressources pour répondre à des critères qui ont été faits pour des productions beaucoup plus grosses que la nôtre », regrette-t-il.
Réflexion de fond sur l’agence de vente
L’agence de vente des producteurs de lapins, qui permet d’arrimer l’offre et la demande dans la province, a été un autre sujet au centre des discussions, puisque son budget de fonctionnement coûte cher à la petite organisation, qui ne compte que 14 membres. Celle-ci a d’ailleurs entrepris un processus de révision de la structure de l’agence, avec l’aide de l’Union des producteurs agricoles, afin de trouver une manière moins coûteuse de gérer la production. La dette du SPLQ, que les membres arrivent tout de même « à faire diminuer progressivement », a signalé M. Tessier, est passée de 296 844 $ l’année dernière à 294 850 $ en 2022. Une grande proportion de cette dette est attribuable au budget de fonctionnement de l’agence de vente.
Malgré tout, le président estime que le secteur a du potentiel pour l’avenir. « On est l’un des rares groupes de producteurs de lapins organisés en Amérique du Nord, alors c’est clair qu’il y a un potentiel de développement. Et le marché qui reste au Québec est quand même solide. On garde une base de consommateurs amoureux de la viande de lapin », observe M. Tessier.