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L’ancien président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, ne chôme pas depuis qu’il a tiré sa révérence, en décembre dernier. À titre de président par intérim d’AgriCord, une alliance regroupant UPA Développement international (UPA DI) et 11 autres agri-agences à travers le monde, Marcel Groleau a participé à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27) qui s’est tenue du 6 au 18 novembre, à Charm el-Cheikh, en Égypte. Il est rentré au Québec encouragé par ce qu’il a entendu.
« On a toujours parlé un peu d’agriculture [dans les COP précédentes], mais cette année, c’était très axé sur l’agriculture, l’alimentation et la crise alimentaire. Il y a même eu une journée entièrement consacrée à l’agriculture. Avec l’inflation du prix des aliments, les famines et le nombre de gens qui souffrent de la faim qui augmente, tous les pavillons de tous les pays parlaient d’alimentation, ou presque », raconte-t-il.
Le partage de connaissances lui a fait prendre conscience de l’importance d’un tel événement. Il a, par exemple, appris que lorsqu’on plante des transplants en terre au Rwanda, on laisse le plant dans un pot, qui permet la rétention d’eau.
Du point de vue politique, les pays en voie de développement souhaitent être dédommagés pour les pertes et dommages occasionnés par les changements climatiques accélérés par les pays riches. « Le Pakistan et le Nigéria subissent des inondations sans précédent, Madagascar, des sécheresses qui perdurent, les moussons qui sont retardées, et il y a trop d’eau quand ce serait le temps de semer. Ce sont des variations climatiques qui ont une incidence importante sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, alors on compense ça comment? Sincèrement, j’aime mieux ne pas être celui qui négocie ça, mais c’est la grande question. »
Il rentre au Québec encouragé par ce qu’il a entendu en Égypte, sans être toutefois naïf. Il sait qu’il faut en faire plus en Amérique du Nord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Aide de Québec à trois pays En marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27), Québec a octroyé une aide financière de 6,6 M$ au Sénégal, à la Côte d’Ivoire et à Haïti pour soutenir l’adaptation de l’agriculture de ces pays aux changements climatiques. Pour la deuxième fois, les fonds seront versés à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris. La somme permettra d’appuyer des partenariats d’une durée de trois ans entre la FAO, des organisations québécoises issues de la société civile et du milieu de la recherche, ainsi que des intervenants haïtiens, ivoiriens et sénégalais. |