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Les maladies métaboliques représentent un problème de santé majeur chez les vaches laitières. Grâce à un investissement de près de 1 M$ consenti par le gouvernement du Canada, un outil numérique destiné aux producteurs et aux vétérinaires permettra de prévoir et de limiter la menace liée à ces maladies.
La somme accordée soutiendra l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ) dans la mise au point d’algorithmes qui prédiront les risques pendant la lactation à partir de métabolite sanguin obtenu avant le vêlage. L’outil et les résultats seront publiés en ligne afin de pouvoir être utilisés à la fois par les producteurs laitiers et les médecins vétérinaires en vue d’appliquer des correctifs.
« La majorité des interventions qui nécessitent un traitement se font au cours des semaines précédant la mise bas et dans les deux premiers mois de lactation, tient à préciser le Dr Jean-Yves Perreault, président de l’AMVPQ. Un outil pouvant aider à prévenir les risques et à instaurer les bonnes actions de régie pourra améliorer la santé et le bien-être animal. On vise donc, à terme, une plus grande efficacité. »
Un lien direct entre la réduction des maladies métaboliques, la productivité et la longévité des vaches peut être établi. Rappelons que ces maladies regroupent un ensemble de conditions et sont multifactorielles. Celles-ci incluent l’hypocalcémie, l’acétonémie, la rétention placentaire et les déplacements de caillette, notamment. Les animaux affectés sont également plus à risque de problèmes de reproduction.
Vers un modèle prédictif
Dans cette initiative, une cinquantaine de fermes réunissant quelque 1 200 vaches seront mises à contribution. Des milliers d’analyses de sang seront effectuées sur une période de plus d’un an. On réutilisera et on mettra aussi en valeur des sérums de 200 sujets d’un précédent projet. Un modèle prédictif émanera des nombreuses données de santé et de production qui auront été rassemblées, puis décortiquées. « Ce projet de longue haleine est encore dans sa phase de collecte de données et d’investigation, veut réitérer le président de l’AMVPQ. Il est prévu que les fruits de cette investigation soient accessibles aux producteurs et médecins vétérinaires canadiens dans les meilleures conditions possible. L’intelligence artificielle sera à la disposition du producteur et diminuera, par exemple, l’emploi d’antibiotiques. »
Une initiative bien accueillie
Pour Gilles Grandbois, de la Ferme G. Grandbois & Fils inc. située à Saint-Casimir, l’élaboration de ce nouvel outil numérique est accueillie très favorablement. « Plus notre coffre est bien garni, mieux c’est! réagit-il. On essaie déjà de contrôler les maladies par la surveillance et en ajustant l’alimentation. Si cet outil est disponible à la ferme, ce sera un énorme avantage étant donné le manque de vétérinaires. » Plusieurs professionnels seront appelés à collaborer et à travailler en équipe dans le cadre de cette initiative pluridisciplinaire d’une durée de près de trois ans. Les premiers résultats devraient être publiés au printemps 2024 et aideront à déployer des mesures spécifiques et adaptées aux conditions des élevages. La contribution reçue provient du Programme canadien des priorités stratégiques de l’agriculture.