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Si environ 20 % des superficies de maïs avaient commencé à être ensilées en date du 20 septembre, la récolte à venir sera dans la normale pour l’ensemble de la province en raison des fortes pluies subies durant la saison.
Les producteurs interrogés par La Terre s’entendent pour dire que les maladies n’ont presque pas fait de dégâts dans les champs et que les rendements seront au rendez-vous. « Côté rendement, ça ne sera pas si pire. Côté digestibilité de la plante aussi, mais il y aura de la variabilité dans les champs parce que des hybrides ont stagné [dans leur croissance]. Il y a des champs avec beaucoup de vallons dedans, donc d’après moi, 2022 sera une saison correcte », explique l’agronome Jessica Ethier, de Corteva. En raison de la température pluvieuse dans certaines régions, elle invite les producteurs à effectuer fréquemment des tests de matière sèche pour déterminer le moment adéquat pour ensiler.
Dans le Centre-du-Québec, les producteurs ont commencé à ensiler il y a deux semaines et la récolte s’annonce bonne, observe le président du Conseil québécois des plantes fourragères, Alphonse Pittet. En Mauricie, toutefois, sa région, le maïs n’est pas prêt du tout. « On a semé plus tard que la normale et le printemps froid et pluvieux a retardé la levée. Certains champs sont prometteurs, mais il y a de l’inégalité. »
En Montérégie, Éric Laflamme attendait un pourcentage d’humidité de 38 à 40 % au lieu de 36. Il devrait commencer l’ensilage de ses variétés hybrides cette semaine. Même chose pour Ghislain Gagné, à Saint-Pierre-de-Broughton, dans Chaudière-Appalaches. « On est dans les montagnes et il gèle de bonne heure, alors on sème toujours les variétés les plus hâtives et on espère qu’elles se rendent à maturité », dit-il.
Une récolte propice aux gaz de silos La forte pluie dans certaines régions ces derniers jours a été propice à la formation de gaz de silos. Ces gaz, invisibles et inodores, tuent des producteurs chaque année. L’agronome Jessica Ethier, de Corteva, en appelle à la vigilance des producteurs en cette période d’ensilage. « D’habitude, après une pluie, on demande aux producteurs d’attendre 2 à 3 jours avant de récolter pour laisser le temps aux nitrates de redescendre dans le bas de la plante », souligne-t-elle. |