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Des fabricants et commerçants de robots autonomes pouvant effectuer différentes tâches, notamment de sarclage et de désherbage, ont présenté leurs produits à Expo-Champs. Parmi eux, certains ont récemment dépassé le stade de prototype ou sont sur le point d’être mis en marché.
« C’est la génération de la commercialisation; il sort de l’usine », affirme fièrement Jean-Marc Pittet, président de la compagnie Elmec à Trois-Rivières, en désignant la plus récente version de son robot porte-outils Erion. Dans les prochaines semaines, des tests dans des champs maraîchers, notamment de laitues, seront effectués dans l’optique d’offrir aux producteurs des services de sarclage à forfait dès l’an prochain. « Pour l’instant, il peut sarcler, mais éventuellement, on vise qu’il puisse aussi semer et cueillir », détaille l’ingénieur, spécifiant que l’Erion est un « porte-outils » polyvalent auquel il serait possible d’intégrer un semoir ou autres outils agricoles, selon la tâche à effectuer.
Le robot désherbeur intelligent de Nexus Robotics, La chèvre, était également sur place. Le président de la compagnie, Luc Labbé, a toutefois admis humblement qu’il n’est pas tout à fait prêt à être mis en marché. La commercialisation est repoussée à l’été prochain.
L’entreprise GMABE, qui distribue des robots porte-outils de la compagnie Naïo Technologies au Québec, commercialise sur commande depuis peu, au coût de base de 450 000 $, la plateforme autonome Raven Omnipower, propulsée au diésel et à laquelle il est possible de coupler un semoir, un pulvérisateur ou un épandeur. L’imposant engin qui, étant donné sa grosseur, peut être utilisé en grandes cultures, brillait toutefois par son absence à Expo-Champs. Déçu, le président de GMABE, Benoît St-Laurent, a expliqué que des problèmes techniques ont empêché sa venue. « Il n’y en a que deux en activité en Ontario. C’est un centre de grains, Haggerty AgRobotics, qui les a achetés et qui offre des travaux à forfait avec l’outil d’épandage. L’un des deux devait venir, mais ça n’a pas été possible. L’autre fait des travaux chez des clients », explique celui qui n’a pas encore vendu de Raven au Québec.
Présent sur place, Grant Elgie, de Haggerty AgRobotics, a assuré qu’il ne regrettait pas d’en avoir acheté deux, bien que ces machines soient coûteuses. Le travail d’épandage est plus rapide qu’avec un tracteur régulier, affirme-t-il, et permet d’économiser en coûts de main-d’œuvre.