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Avec l’augmentation du prix des intrants, les éleveurs doivent faire preuve d’ingéniosité pour arriver à produire plus pour rester compétitifs. Deux spécialistes en nutrition expliquent comment une alimentation de qualité contribue à améliorer les rendements.
Si les producteurs sont déjà familiers avec l’agriculture de précision, ceux-ci verront ce concept s’appliquer également à la nutrition. « À une certaine époque, on avait tendance à trop nourrir le troupeau, mais il est plus avantageux de donner la bonne ration au bon moment. Une vache, il faut la voir comme un athlète. Jamais on n’aurait l’idée de donner une poutine à un sportif avant de courir un marathon, illustre Richard Lizotte, directeur régional Ruminant, chez Trouw Nutrition. C’est le même principe ici, il faut favoriser le plein potentiel de la vache, et ce, dès la gestation. »
Pour arriver à proposer une nutrition de précision aux producteurs, Trouw Nutrition consacre d’importantes ressources en recherche et développement, fait valoir Richard Lizotte. « D’abord, on travaille à partir des aliments disponibles à la ferme. Notre laboratoire Masterlab fait l’analyse de leur qualité et ensuite, notre logiciel Newton formule au producteur des suggestions de recettes personnalisées au moindre coût de production à l’hectolitre. »
En plus de veiller au programme alimentaire des troupeaux, les conseillers de Trouw Nutrition effectuent une vérification complète des autres paramètres de l’étable. « Par exemple, des vaches dans une ferme robotisée n’auront pas la même routine que dans une étable conventionnelle. Il y a une adaptation de la diète à faire », ajoute M. Lizotte.
Présents au kiosque F-35, les conseillers multi-espèces de Trouw Nutrition sont disponibles pour répondre aux questions des visiteurs sur la nutrition de précision. « Nous souhaitons aussi mettre de l’avant l’importance de mesurer économiquement les solutions de nutrition pour que les producteurs continuent à prospérer », mentionne Richard Lizotte.
La qualité : un facteur déterminant
Chez le poulet à chair et le porc, une nutrition optimale viendra améliorer le rendement carcasse, tandis que chez les pondeuses, on verra des effets sur la longévité et la qualité des œufs, mentionne Laurence Desrosiers, représentante et service technique chez Nutri-Expert.
« Le coût n’est pas le seul critère à évaluer. La qualité est primordiale, souligne-t-elle. On regardera différents paramètres liés à la nutrition comme les toxines. Au-delà de 2 ppm, cela peut engendrer plusieurs problèmes. Chez les porcs, un taux de toxines élevé peut affecter entre autres la santé reproductive et chez la volaille, cela peut causer des ulcères buccaux. »
Nutri-Expert est l’une des rares meuneries au Québec à procéder à l’analyse de toxines dans chaque réception d’ingrédient qui entre à leurs installations, soutient Laurence Desrosiers. « Des tests aléatoires sont aussi menés dans nos moulées pour s’assurer de ne pas dépasser ce seuil. »
D’autres paramètres sont à considérer dans la nutrition des monogastriques. « Dans la volaille, le rapport protéine/énergie diffère selon le type de logement, explique-t-elle. En volière, l’oiseau bouge plus, donc ses besoins en énergie et en protéines sont plus importants. Chez Nutri-Expert, on insiste sur la nécessité de faire un plan de nutrition sur mesure, adapté à la réalité de chaque élevage. On fera l’analyse des résultats d’élevage, pour lui suggérer des modifications à son programme de régis d’élevage, afin d’optimiser ses performances. Par la suite, des analyses de fumier, de performance et des autopsies nous permettront de valider que la diète est efficace. »
Une visite au kiosque de Nutri-Expert (T-35) sera également l’occasion d’en apprendre davantage sur les bénéfices liés aux algues comme suppléments, pour le rendement carcasse, la santé animale et la thermorégulation.
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Ce texte est tiré du cahier spécial Expo-Champs, de l’édition de La Terre de chez nous du 17 août 2022.