Alimentation 22 septembre 2022

Boeuf Québec : la qualité Boeuf Québec en épicerie

En cinq ans d’existence, le partenariat Bœuf Québec a non seulement permis au bœuf québécois de briller dans les étals des supermarchés, mais a aussi contribué à en faire la viande préférée des Québécois durant la pandémie. Retour sur un succès qu’on peut déjà qualifier de… bœuf! 

Le logo Bœuf Québec apposé aux barquettes et aux emballages de produits de viande bovine se fait de plus en plus remarquer dans les épiceries du Québec. En un coup d’œil, les consommateurs québécois reconnaissent grâce à lui le gage de viandes de qualité, mais aussi la promesse de produits issus du travail d’éleveurs et de transformateurs d’ici. 

Jean-Sébastien Gascon, directeur général, SPEQ – Bœuf Québec
Jean-Sébastien Gascon, directeur général, SPEQ – Bœuf Québec

Bœuf Québec est derrière cette initiative qui a per- mis aux viandes bovines d’ici d’occuper une place de choix dans les supermarchés de la province. Regroupant des acteurs de l’industrie de l’élevage, de la transformation et de la distribution des produits du bœuf, la marque a été créée en 2017 avec pour objectif d’inciter les Québécois à renouveler leur amour pour la viande bovine produite localement. 

Au moment où Bœuf Québec souffle ses cinq bougies, force est d’admettre qu’une partie de sa mission est déjà accomplie. 

Cinq ans de succès 

En effet, en organisant la filière de production tout en menant une offensive marketing agressive, Bœuf Québec continue d’accroître les parts de marché de la viande bovine québécoise dans la province. En 2020, par exemple, ses ventes ont explosé de 350 %. Depuis, l’ascension se poursuit en doublant d’année en année. 

Certains doutaient pourtant des chances de succès de Bœuf Québec au moment de sa création. Ils sont aujourd’hui plusieurs à admettre qu’ils ont eu tort, souligne Jean-Sébastien Gascon, à la fois directeur général de Bœuf Québec et de la Société des parcs d’engraissement du Québec, l’organisation à la racine du regroupement. 

« La demande locale est très forte pour le bœuf québécois, et ça a un impact positif pour tous nos éleveurs et transformateurs, confie-t-il. Chaque semaine, on transforme au Québec environ 750 bouvillons élevés localement. C’est le triple de ce qui se faisait chaque semaine il n’y a encore pas si longtemps. » 

Après tout, il faut satisfaire l’appétit des Québécois, des consommateurs particulièrement friands de viandes rouges. 

Au cours de la pandémie, le Québec a d’ailleurs été la seule province canadienne où les ventes de bœuf ont dépassé celles des viandes porcine et avicole, avec 12 % des volumes de ventes. Selon les chiffres de Statistique Canada et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour l’année 2020, chaque Québécois a consommé environ 32 kg de bœuf, soit largement plus que la moyenne canadienne établie à 25,6 kg par habitant. 

Sur la photo, (à droite) André Lamontagne, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, visitait le kiosque Bœuf Québec lors du Salon international de l’alimentation (SIAL Canada). Le MAPAQ soutient Bœuf Québec depuis 2017. Le ministre est accueilli par les représentants de Bœuf Québec, Maxi, les Aliments Levitts et les Industries gastronomiques Cascajares. Photo : Gracieuseté du MAPAQ
Sur la photo, (à droite) André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, visitait le kiosque Bœuf Québec lors du Salon international de l’alimentation (SIAL Canada). Le MAPAQ soutient Bœuf Québec depuis 2017. Le ministre est accueilli par les représentants de Bœuf Québec, Maxi, les Aliments Levitts et les Industries gastronomiques Cascajares. Photo : Gracieuseté du MAPAQ

Viser 90 000 bouvillons en 2027

La viande bovine fait toutefois face à des vents contraires tant au Québec que dans le reste du Canada, que ce soit en raison de la hausse des prix du bœuf ces dernières années ou de la popularité de régimes alimentaires où on lui fait peu ou pas de place. 

Marie-Claude Mainville, présidente SPEQ – Bœuf Québec
Marie-Claude Mainville, présidente SPEQ – Bœuf Québec

Depuis le milieu des années 2000, la tendance se vérifie sans équivoque dans les données gouvernementales. Elle se vérifie aussi du côté des éleveurs québécois. En 2008, ceux-ci produisaient 220 000 têtes. Or, l’an dernier, ils se sont limités à un peu plus de 75 000 seulement. 

Jean-Sébastien Gascon ne fait toutefois pas de cas de la situation. « Avec Bœuf Québec, les éleveurs québécois sont en mesure de mieux coordonner la filière de production pour d’une part gagner en productivité et en compétitivité et d’autre part charmer les consommateurs. Auparavant, c’était plus difficile de prendre notre place dans le marché, d’autant plus que trois abattoirs québécois ont fait faillite entre 2007 et 2015, soit Billette, Colbex et Laroche. » 

Maintenant qu’une partie de la filière locale est rebâtie, Bœuf Québec souhaite non seulement proposer aux consommateurs une traçabilité de la ferme à l’assiette, mais aussi offrir des produits ayant un impact limité sur l’environnement grâce à des circuits courts. Il va sans dire que le regroupement souhaite aussi gagner des parts de marché. 

« Le marché local est encore largement occupé par des bœufs élevés dans l’Ouest canadien ou provenant des États-Unis », explique M. Gascon. Et selon lui, le vent est en voie de tourner. 

Des 35 000 bouvillons abattus annuellement au Québec par des abattoirs sous inspection fédérale, environ 10 000 d’entre eux sont présentement commercialisés ici sous la marque Bœuf Québec. « Il y a encore possibilité d’accroître le volume de notre offre », affirme le directeur général de Bœuf Québec. 

Son regroupement caresse d’ailleurs l’objectif de multiplier par neuf le volume de viande bovine québécoise commercialisée sous la marque Bœuf Québec d’ici 2027 afin d’atteindre les 90 000 bouvillons, soit 15 % du marché québécois. Un objectif qui suggère qu’on augmente de 250 % la quantité de bouvillons transformés au Québec. 


Ce portrait d’entreprise a été publié dans notre cahier spécial « Vos aliments, notre fierté !», propulsé par :