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L’eau d’érable coule à Mont-Saint-Grégoire… et dans les veines de Mélanie Charbonneau. Si l’Érablière Charbonneau est devenue un incontournable du temps des sucres, c’est grâce à l’esprit visionnaire et à l’énergie contagieuse de l’entrepreneure et sa famille.
Travailler avec les gens et l’érable : c’est ce qui a inspiré la copropriétaire Mélanie Charbonneau à développer l’importante entreprise agrotouristique qu’est devenue l’Érablière Charbonneau. Lorsqu’elle avait six ans, elle s’amusait déjà à servir du café aux clients de l’érablière familiale. Ses parents, Denis et Claudine Charbonneau, possédaient alors quelques entailles à Mont-Saint-Grégoire. « Il m’arrivait souvent de débarquer à la cabane à sucre à l’improviste après l’école, se souvient-elle. Je voulais toujours les aider, même si c’était pour éplucher les patates ou faire la vaisselle. »
En 2004, peu de temps après avoir terminé ses études en gestion et exploitation d’une entreprise agricole, Mme Charbonneau achète la terre et l’érablière adjacentes au verger familial avec l’aide de ses parents. « Je suis fière d’avoir démarré cette entreprise avec eux et, surtout, de l’avoir menée là où elle est », dit-elle.
Entre tradition et renouveau
Depuis quelques années, Mélanie Charbonneau et son conjoint Alexandre Jourdain se partagent la propriété de l’entreprise acéricole.
Soupe aux pois, saucisses à l’érable, oreilles de crisse… L’érablière se fait un point d’honneur d’offrir un menu traditionnel à ses clients. « C’est important pour nous. Ça fait partie de nos valeurs. C’est notre héritage québécois après tout, précise la productrice. Ça remonte à l’époque où les hommes partaient défricher leur terre et qu’ils se retrouvaient pour manger à profusion. »
À l’Érablière Charbonneau, on mange typiquement québécois, mais on s’assure qu’il y en ait pour tous les goûts. On retrouve, entre autres, une tourtière au bœuf pour ceux qui ne mangent pas de porc et un chili à l’érable végane.
En plus de profiter d’activités traditionnelles comme la tire sur la neige, les clients les plus aventureux peuvent également grimper dans les arbres du domaine grâce aux parcours Arbraska.
« Il n’y a pas de secret. Pour réussir, il faut constamment innover et se renouveler », soutient l’entrepreneure.
Quand l’érablière est mise à l’épreuve
Les restrictions sanitaires du printemps 2020 ont été difficiles pour l’entreprise, comme pour plusieurs érablières. Contrairement aux grands acériculteurs qui possèdent des dizaines de milliers d’entailles, les petits producteurs misent uniquement sur l’achalandage en boutique pour vendre leur récolte.
En 2021, alors que plusieurs cabanes à sucre sont contraintes de cesser leurs activités, un vent d’espoir souffle sur l’Érablière Charbonneau. Il faut savoir que Mélanie Charbonneau fait partie du groupe qui a développé les boîtes « Ma cabane à la maison ». Ce qui partait d’un cri du cœur est devenu un concept adopté par plus de 50 cabanes à sucre. « Les boîtes repas et notre partenariat avec Arbraska ont sauvé notre entreprise », mentionne-t-elle.
Le 3 juin dernier, l’Érablière Charbonneau a d’ailleurs reçu le Prix de la résilience lors de la 57e édition du Gala de l’excellence de la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu. Cette reconnaissance souligne le courage, la persévérance et les efforts déployés par l’entreprise au cours de la dernière année.
Retour à la normale
Aujourd’hui, le téléphone de Mme Charbonneau ne cesse de sonner et les réservations s’enchaînent. « Les gens avaient hâte de revenir nous voir et on avait hâte de les retrouver, souligne-t-elle, ravie. Aller à la cabane à sucre, c’est une tradition qui est là pour de bon. »
Ce portrait d’entreprise a été publié dans notre cahier spécial « Vos aliments, notre fierté !», propulsé par :