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Après avoir jeté du lait à la ferme en raison du conflit de travail à la fromagerie Agropur de Granby, les sous-produits de la transformation doivent maintenant être vendus à perte ou éliminés.
Cela occasionne des pertes de plusieurs millions de dollars à l’ensemble des producteurs de lait québécois, malgré qu’elles soient moins importantes qu’au début de la grève.
Le 29 juin, les 250 travailleurs de la Centrale des syndicats démocratiques ont déclenché une grève générale illimitée à la fromagerie Agropur de Granby. Incapables d’acheminer le lait à l’usine, des producteurs ont été contraints de disposer du lait à la ferme avant de pouvoir le rediriger, à compter du 4 juillet, vers d’autres usines de transformation au Québec ou dans d’autres provinces.
Aujourd’hui, une partie du volume de lait initialement destiné à l’usine de Granby est entièrement transformée en plusieurs produits laitiers, mais une autre est transformée en crème, ce qui laisse des sous-produits de matières grasses résiduels devant soit être jetés ou servir à l’alimentation animale et à la production d’énergie (par l’entremise de biodigesteurs) ou être utilisés comme engrais, explique le directeur des communications aux Producteurs de lait du Québec, François Dumontier. « Ça représente des pertes de plusieurs millions de dollars [pour l’ensemble des producteurs]. C’est de la composante laitière que normalement on vendrait et qui serait transformée, mais qu’on ne peut pas vendre. C’est la perte de marché qui est importante », dit-il. Aucun programme n’existe pour couvrir ces pertes.
Au moment de mettre le journal sous presse, le 28 juillet, soit près d’un mois après le déclenchement de la grève, les Producteurs de lait du Québec appelaient Agropur à reprendre la transformation d’un volume minimal de lait dans ses installations de Granby.