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BEAUHARNOIS – Le passage en Montérégie de la tournée Mangeons local, le 19 juillet, après un arrêt au Bas-Saint-Laurent plus tôt cet été, s’inscrit dans une volonté de pérenniser cette initiative qui a vu le jour en raison de la pandémie.
« Quand on y pense, tout ça est parti d’une application et c’est devenu un mouvement et une tournée », s’exclame Marie-Eve Janvier, amie de longue date des agriculteurs et l’une des quatre ambassadrices, avec Vanessa Pilon, Lindsay Brun et Rémi-Pierre Paquin.
« Ces visites à la ferme avec des dégustations, c’est une façon de valoriser la profession, d’être en contact avec la population et de promouvoir nos commerces locaux », signale pour sa part Jérémie Letellier, président de la fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles en Montérégie et producteur de grains à Saint-Cyprien-de-Napierville. « Au-delà des clichés, dit-il, on voit que les gens veulent savoir comment on travaille et l’impact qu’on peut avoir sur l’économie. C’est un engouement qui n’était pas là il y a quelques années. »
La tournée montérégienne s’est amorcée avec un arrêt à l’hydromellerie Miel Nature, de Beauharnois, où les visiteurs ont pu en apprendre davantage sur la production d’hydromel et des dérivés du miel. C’est d’ailleurs à cet endroit que les participants ont dégusté le dîner champêtre aux accents résolument gastronomiques, préparé par le Domaine de la Templerie, de Godmanchester.
Les découvertes se sont poursuivies en après-midi avec une escale à la ferme Oliméga, de Saint-Édouard, et une autre, à la ferme Au fil du vent, de Saint-Jacques-le-Mineur. Oliméga produit de l’huile de caméline depuis 2007. Au fil du vent consacre pour sa part ses activités à la culture de la vigne, de noisettes et de bleuets.
Pour Marie-Eve Janvier, ce genre de tournée représente une belle occasion pour les citoyens de se reconnecter à la terre. « C’est important de mettre à jour la perception d’une partie de la population vis-à-vis notre agriculture », croit-elle. « Je suis tannée d’entendre que manger local, ça coûte plus cher. Il y a une raison pour laquelle ça coûte un petit peu plus cher, insiste l’animatrice. Nos travailleurs bénéficient de bonnes conditions et on a des normes environnementales parmi les plus sévères dans le monde. »
L’animatrice apprécie visiblement ses rencontres avec les artisans du terroir québécois. « Après des journées comme ça, tu reviens un peu transformée à la maison. Mon but, c’est de transmettre ça à mes deux filles pour qu’elles fassent les bons choix elles aussi, dans l’avenir. »
Les prochains arrêts de la tournée Mangeons local se feront le 9 août, dans Lanaudière, et le 30, à l’Île-d’Orléans, dans la région de la Capitale-Nationale.
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Claude Fortin, collaboration spéciale