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En 2021, le Sri Lanka, pays insulaire situé au sud de l’Inde, a fait connaître sa décision de se tourner vers une agriculture 100 % biologique.
Aujourd’hui, le pays vit une crise économique et politique sans précédent, mais plusieurs experts jugent que l’imposition, du jour au lendemain, de l’interdiction totale des engrais et des pesticides était un prétexte pour limiter les dépenses de l’État et tenter d’éviter la crise économique.
Delon Madavan, un géographe et chercheur associé au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, a souligné que le passage au bio s’explique avant tout par un manque de devises étrangères dans les caisses de l’État et une incapacité de financer les engrais. « Ils ont soi-disant voulu se lancer dans une lutte contre la pollution, mais cette décision s’est faite sans aucune préparation et sans aucune formation aux agriculteurs. Du jour au lendemain, les aides ont été coupées. Une fois le décret imposé, les agriculteurs se sont retrouvés devant le fait accompli et n’ont pas été entendus », a-t-il indiqué à TV5 Monde. Au premier trimestre de 2022, la récolte de riz a diminué de 33 %, affectant par le fait même l’autosuffisance du pays.