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Les Kiosques de la relève, une initiative des Marchés publics de Montréal, sont de retour pour la deuxième année consécutive dans une formule étendue.
« Le projet pilote mis en place l’an dernier au Marché Jean-Talon a été un franc succès, affirme Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général de la Corporation des marchés publics de Montréal. Cet été, face à la demande, on a décidé d’installer des kiosques en plus aux marchés Atwater et Maisonneuve. »
Des kiosques clé en main louables à la journée sont donc mis à la disposition de jeunes producteurs. Ils sont financés par la Ville de Montréal et l’Union des producteurs agricoles, qui couvre d’ailleurs 50 % des frais de location. « Le tarif journalier passe ainsi à 27,50 $, ce qui élimine la barrière à l’entrée pour ces producteurs qui doivent être en affaires depuis moins de cinq ans », explique M. Fabien-Ouellet.
L’an dernier, 24 entreprises se sont relayées au Marché Jean-Talon et une trentaine sont inscrits pour la saison 2022. Léandre Raymond Desjardins, des Jardins de la fourchette, est l’un d’entre eux. Le jeune producteur de légumes bio de Mirabel était présent l’an dernier au Marché Jean-Talon, une expérience qui s’est révélée concluante. « J’ai gagné des clients fidèles qui reviennent nous voir chaque vendredi, raconte-t-il. Les gens ont envie de découvrir de jeunes maraîchers et sont très ouverts à essayer de nouveaux légumes, comme le navet japonais ou l’aubergine asiatique. »
De 2 à 30 jours
Les kiosques sont loués du jeudi au dimanche, selon un horaire flexible. Les producteurs s’engagent à louer un minimum de deux jours et un maximum de 30 jours pour la saison, qui s’étire jusqu’en octobre. « Pour l’instant, être présent un jour par semaine, c’est suffisant pour nous, explique M. Desjardins. On est capables de répondre à la demande. L’objectif, c’est éventuellement d’être là sur plusieurs jours. Il est d’ailleurs possible que l’on forme une coopérative avec d’autres maraîchers pour une présence plus constante et pour partager les coûts. »
Pour Rémi Fournier, de la ferme Au cœur du Pinacle, de Frelighsburg, en Montérégie, c’est une première expérience de s’installer avec ses légumes biologiques chaque jeudi au Marché Atwater. « À notre deuxième saison complète de production, on se sentait d’attaque pour avoir un kiosque au marché, explique-t-il. Cela exige quand même une certaine logistique et un volume de production suffisant. »
« Avoir une présence continue au marché sur plusieurs semaines, c’est une rampe de lancement pour ces entreprises, affirme Nicolas Fabien-Ouellet. Ils se font connaître auprès d’une nouvelle clientèle qui est avide de découvertes. »
Les jeunes producteurs profitent également du contact avec des vétérans du marché. Léandre Raymond Desjardins en témoigne : « J’ai la chance que le kiosque soit installé juste en face de celui de Patrick Lauzon, producteur d’ail et de fines herbes, qui n’hésite jamais à venir nous voir et partager ses connaissances. Il y a un bel esprit de communauté. C’est précieux pour une jeune entreprise comme la nôtre. »
Sylvie Lemieux, collaboration spéciale