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Depuis plus de 17 ans, l’Institut des technologies des emballages et du génie alimentaire (ITEGA) travaille à soutenir les entreprises bioalimentaires dans l’optimisation de la durée de conservation des produits alimentaires en considérant la nature du produit, sa fabrication et son emballage.
L’emballage d’un aliment, qu’il soit brut ou transformé, est davantage qu’un élément de marketing. La fonction première d’un emballage alimentaire est la protection de ce dernier et le maintien de la qualité marchande, organoleptique et sanitaire jusque chez le consommateur.
Le choix de l’emballage est complexe et revient à trouver « le juste emballage », soit celui qui permet le meilleur compromis entre des indicateurs de conservation, environnementaux et de mise en marché. Développement durable, écoconception, valorisation et responsabilité élargie des producteurs quant à la gestion de fin de vie des emballages rendent ce processus de choix complexe.
L’équipe de l’ITEGA génère des connaissances en mettant à l’essai différents emballages avec des aliments cibles afin d’aider les clients à faire des choix éclairés d’emballage.
Une étude de cas sur les radis
Par exemple, des radis en botte avec feuilles ont été emballés dans différents emballages et conservés au réfrigérateur. Les caractéristiques organoleptiques et physiques ont été suivies au cours du temps. Par la suite, une analyse comparative des emballages basée sur leur performance selon trois grands critères, soit la conservation du produit, la source de la matière première et la gestion de fin de vie de l’emballage, a été effectuée.
Pour une conservation optimale des radis, les emballages en polyéthylène téréphtalate (PET) microperforé représente le meilleur choix. Quant à la gestion de fin de l’emballage, les emballages en cellulose sont les champions. Par contre, ils ne seront pas considérés, puisqu’ils n’assurent pas une conservation acceptable des produits.
L’emballage en PET microperforé et en polyéthylène à basse densité (LDPE) permettent d’atteindre une durée de conservation moyenne de 23 jours. Considérant qu’une durée moyenne de conservation de 19 jours est atteinte pour les radis sans emballage, remettre en question la pertinence de l’emballage est une solution envisageable si le mode de distribution est en vrac. Si l’emballage est nécessaire pour le client, il faudra s’assurer de la disponibilité de l’emballage, de son coût et de la comptabilité avec l’équipement de conditionnement déjà utilisé.
Cet exemple est représentatif de la mise en place d’une stratégie d’écoconception d’emballage alimentaire intégrant des critères essentiels. Afin d’assurer sa compétitivité, chaque entreprise aura à élaborer sa stratégie d’écoconception du produit et de son emballage, qui commencera par la détermination des critères cibles regroupant la conservation optimale du produit et ses attributs environnementaux. Cette synergie est nécessaire pour répondre aux exigences de qualité et de durabilité des consommateurs.
Zoraide Bentellis,
Directrice de l’ITEGA
Anne Maltais,
Chercheuse à l’ITEGA