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Avant d’essayer de vendre du foin, il faut se mettre dans la peau de l’acheteur et se demander si nous achèterions notre propre foin. Force est de constater que bien souvent, nous choisirions un foin autre que celui que nous vendons. Ainsi, pour vendre du foin, il serait bon d’abord de plaire à l’acheteur qui est en nous.
Si on veut produire du foin de commerce de qualité, il faut commencer à y réfléchir avant même de semer : est-ce qu’on opte pour de la fléole (mil) avec un peu de luzerne pour les chevaux ou plutôt pour de la luzerne avec un peu de fléole pour les vaches laitières?
Le foin de commerce devrait avoir la priorité sur les autres cultures. Si le temps est venu de récolter, on lâche tout et on récolte. Le foin de commerce est une plante commerciale. Ce n’est pas une culture qu’on produit pour tantôt la valoriser à la ferme, tantôt la vendre. Ainsi, si les besoins en fourrage ne sont pas comblés une année, le foin de commerce devra tout de même être vendu et le producteur devra acheter des fourrages ailleurs afin de nourrir son troupeau. Cela peut paraître bizarre, mais tous les producteurs font affaire avec des fournisseurs et tous savent très bien que s’il y a un problème d’approvisionnement, ce n’est pas l’acheteur qui aura des problèmes, mais bien le vendeur. Donc, en tant que vendeur de foin, la personne que l’on souhaitera d’abord satisfaire est l’acheteur.
La première chose à faire est peut-être de s’asseoir et de dresser une liste de toutes les caractéristiques qu’un foin devrait posséder si demain, il fallait l’acheter à 150 $ ou 200 $ la tonne. Une fois que cette liste sera faite, il ne restera plus qu’à déterminer comment le produire. Donc, à vos crayons…
Guy Allard, Ph. D.
Pôle d’expertise en plantes fourragères du Québec