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Impliqué dans le conseil d’administration de la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec (FPOQ) depuis 2002, notamment comme premier vice-président, le producteur Gislain Houle a quitté son siège lors de la dernière assemblée générale annuelle de sa fédération pour passer le flambeau aux prochaines générations.
« Je n’étais pas tanné, mais je n’avais plus la flamme comme à mes débuts », confie le producteur de Saint-Germain-de-Grantham, dans le Centre-du-Québec. Il part toutefois avec le sentiment du devoir accompli, en énumérant plusieurs choses mises en place par la Fédération au cours des 20 dernières années. Le système de ventes centralisées de quota, les programmes dédiés à la relève, dont le programme de 6 000 poules pondeuses et celui des 500 poules pondeuses pour le marché de proximité, le programme de pondoirs en commun et les assurances pour la salmonelle ou le syndrome de fausses pondeuses en sont quelques exemples.
M. Houle garde également un bon souvenir de sa participation aux négociations de traités internationaux, comme le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). « C’est important de s’impliquer pour avoir notre mot à dire. Et puis, dans un système de gestion de l’offre, tu t’impliques pour tout le monde, pas juste pour ta petite personne. Et si t’embarques dans le bateau, c’est très enrichissant comme expérience. C’est une belle école pour un jeune producteur », confie-t-il avec la conviction que la prochaine génération pourra relever ce défi aussi bien qu’il a pu le faire. Il considère d’ailleurs que dans le milieu de l’agriculture, il ne s’est jamais senti à part, peu importe l’endroit où il a pu aller au Canada ou à l’international. « Les gens de notre domaine prennent toujours le temps de nous parler. On sent que tout le monde est intéressé à mieux comprendre la réalité des autres », observe-t-il.
Sorti de sa zone de confort
Parmi les moments particulièrement marquants de ses 20 ans au CA de la FPOQ, M. Houle se remémore particulièrement la première fois où il a dû voyager seul aux États-Unis pour participer à un congrès de producteurs d’œufs américains. « C’était au fin fond de la Virginie, dans un village rural qui ressemblait au Village québécois d’antan. J’ai dû me rendre là avec un petit avion Dash 8, parce que le village était loin de tous les gros aéroports. Ça m’a sorti de ma zone de confort, mais je m’étais trouvé bon! » raconte-t-il.
Se préparer à la transition
Dans les prochaines années, M. Houle risque fort d’être encore très occupé, mais cette fois au sein de sa propre entreprise, qu’il gère avec son frère. « C’est aussi un peu pour ça que j’ai décidé de quitter la Fédération, car il fallait commencer à préparer le transfert. Pour que tout se passe bien, ça demande de la préparation », explique-t-il.
L’entreprise Le Meunier du 8 inc., fondée par son père, a d’ailleurs été restructurée depuis 2015 en trois entités indépendantes, soit Le Meunier du 8 inc. (production d’œufs de consommation), Ovalco inc. (production de poules pondeuses et de poulettes) et Proferme (poulet à griller), lesquelles pourront être plus facilement transférées entre cousins et cousines qui souhaiteront poursuivre le travail amorcé par leur grand-père.