Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Santé Canada change son fusil d’épaule. Après avoir eu l’intention de rendre obligatoire la mention « riche en gras saturé » sur les emballages de viande hachée, le nouveau règlement dévoilé le 30 juin met plutôt la viande hachée sur la liste des exemptions.
Santé Canada explique à La Terre que les consultations sur le nouveau règlement n’étaient pas terminées au moment où l’information a fuité dans les médias. Toutefois, le principal objectif de ce changement de cap est de ne pas créer de confusion chez le consommateur. « [Les viandes et volailles hachées crues à ingrédient unique] ont une valeur nutritive similaire à celle des coupes entières, lit-on dans le document d’information de Santé Canada. Le fait d’exiger un symbole sur les viandes et volailles hachées et non sur les coupes de viande entières peut amener les Canadiens à croire à tort que toutes les coupes entières sont plus saines que la viande hachée. »
Il y a deux semaines encore, le gouvernement prévoyait exempter de la mention « riche en gras saturé » les aliments qui n’affichent pas de tableau de valeur nutritive sur l’emballage, comme sur les viandes crues en pièces entières ou encore les aliments vendus dans des marchés fermiers. Les viandes de bœuf et de porc hachées devaient toutefois se conformer au nouveau règlement en raison de leur faible apport en fer.
L’industrie satisfaite
Le Conseil des viandes du Canada se dit heureux que le gouvernement ait écouté les préoccupations du secteur et remercie les producteurs de bœuf et de porc d’avoir fait part de l’enjeu auprès de leurs élus. Le président-directeur général Chris White soutient que l’exemption permettra à ses membres de poursuivre l’exportation de leurs produits sans difficulté supplémentaire.
Le président de l’Association canadienne des éleveurs de bovins (ACEB), Reg Schellenberg, dit que l’étiquette représentait une mise en garde trompeuse. Les Producteurs de bovins du Québec accueillent la décision du gouvernement avec soulagement et soutiennent que les efforts de l’ACEB auxquels ils ont participé ont porté fruit.
Le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval, se réjouit aussi de cette exemption. « Par cette décision, Santé Canada reconnaît ce que nous voulons démontrer depuis longtemps, que le porc frais ne peut être comparé à des aliments surtransformés », lance-t-il.
Le nouveau règlement prévoit que tout produit dont l’apport quotidien maximal en gras saturé, en sucre ou en sodium excède 15 % par portion se verra apposer une telle étiquette sur l’emballage. Le règlement entrera en vigueur le 1er janvier 2026.