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Après deux années d’activité, Le Panier Bleu vient d’annoncer que sa plateforme deviendra transactionnelle à partir de l’automne 2022.
« Quand le Panier Bleu a été lancé [au début de la pandémie en 2020], c’était un OBNL [organisme à but non lucratif] financé à 100% par le gouvernement. Notre objectif n’était pas de faire un site transactionnel; notre objectif, c’était d’encourager le principe d’achat local », rappelle son directeur général Alain Dumas. « Il y a des gens qui demandent pourquoi nous ça prend tant de temps. C’est parce que vous comprendrez qu’on a un marché qui est multi-marchands et multi-livraison. On a le service à la clientèle à mettre au-dessus, tout un système d’infolettre, un système marketing, et ainsi de suite. C’est un gros projet », ajoute-t-il.
Le soutien d’investisseurs tels que Desjardins, le Fonds de solidarité FTQ et Investissement Québec a permis d’amasser la somme de 22 M$ nécessaire au lancement de la plateforme.
Craintes pour les petites entreprises
Depuis 2018, le marché d’alimentation numérique Maturin offre sa plateforme en ligne aux artisans agroalimentaires québécois désireux de vendre leurs produits sans intermédiaire. Plus de 600 fermes et transformateurs y participent.
L’un des copropriétaires de Maturin, Jonathan Bélanger, admet accueillir avec une certaine inquiétude l’arrivée du Panier Bleu parmi les plateformes transactionnelles. « Ça va être quoi leur positionnement? Est-ce vraiment de rivaliser avec Amazon ou de rivaliser avec les petites plateformes [québécoises]? C’est comme si le gouvernement venait au détriment des entreprises qui existaient déjà », affirme l’entrepreneur.
Il aurait souhaité que l’accent soit plutôt mis sur la mutualisation, l’entraide et la complémentarité. « Mais on se bat tous sur le même maillon de la chaîne », déplore Jonathan Bélanger.