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Québec et Ottawa ont annoncé l’octroi d’un montant de 1,9 M$ pour la mise en place de deux chaires de recherche sur la gestion de l’énergie et la phytoprotection à l’Université Laval. L’enveloppe visera également l’élaboration d’un nouveau modèle de serre par l’École de technologie supérieure (ÉTS).
À l’Université Laval, la Chaire de leadership en enseignement sur l’optimisation et la gestion de l’énergie et du climat des serres au Québec permettra de former des ingénieurs, des agronomes, des conseillers et des producteurs en gestion de l’énergie des serres. Elle travaillera également à mettre sur pied un programme de recherche sur le développement du secteur et participera aux projets de recherche sur la gestion de l’énergie des serres propulsés par d’autres universités.
Le président des Producteurs en serre du Québec (PSQ), André Mousseau, souligne que les débranchements du réseau électrique d’Hydro-Québec exigés de la part des producteurs en période de grands froids l’hiver dernier ont occasionné d’importantes pertes financières. « Oui, le tarif d’Hydro-Québec consacré aux producteurs serricoles est intéressant, mais il faut voir par exemple si on peut [en période de grand froid] éclairer la culture avec des LED en attendant que la lumière de photosynthèse revienne. Il y a des études à faire; ce n’est pas assez connu à l’heure actuelle », dit-il.
La deuxième chaire de recherche sera orientée vers la phytoprotection serricole, soit la lutte aux maladies et aux ravageurs en serre. Elle mettra sur pied un programme de recherche qui visera à réduire l’utilisation des pesticides, à augmenter les rendements et à former le personnel sur ces aspects.
L’ÉTS aura le mandat d’élaborer un nouveau modèle de serre québécois pour les petites et moyennes entreprises avec des matériaux durables produits dans une perspective d’économie circulaire. Des matériaux de recouvrement et de structures seront étudiés.
En retard sur l’Ontario
Les Producteurs en serre du Québec souhaitaient voir de tels investissements survenir depuis longtemps, notamment pour rattraper l’écart de croissance de la filière avec leur concurrent ontarien. « C’est sûr que dans le sud de l’Ontario, il y a un climat plus près de celui de la Hollande, un climat un peu moins lumineux que nous, avec des écarts de température moins importants, alors oui, il y a quelque chose à développer ici. Il faudra aussi que les constructeurs de serre et de lumière soient là pour nous accompagner et utiliser ce que la recherche va découvrir », fait valoir André Mousseau.