Actualités 15 juillet 2022

Pour une saine conservation

Un silo parfaitement rempli, c’est bien, mais encore faut-il conserver la ressource adéquatement toute l’année durant. Pour une saine conservation, des règles à suivre s’appliquent pour les différents types de silos horizontaux.

Un ensilage optimal

« Il faut s’assurer d’avoir une reprise adéquate pour prendre une quantité suffisante de matériel parce que quand on ouvre la bâche, on remet la ­surface perméable à l’air et on permet une ­respiration aérobie. » Hugues Ménard  / expert en stratégie d’affaires agricole et production laitière, Sollio Agriculture
« Il faut s’assurer d’avoir une reprise adéquate pour prendre une quantité suffisante de matériel parce que quand on ouvre la bâche, on remet la ­surface perméable à l’air et on permet une ­respiration aérobie. » – Hugues Ménard / expert en stratégie d’affaires agricole et production laitière, Sollio Agriculture

En principe, l’ensilage est moins dépendant des conditions climatiques que la fenaison. On peut de ce fait le récolter à un stade plus précoce que les foins, ce qui lui confère une valeur nutritive plus élevée. Et pour réussir un bon ensilage, il faut récolter le fourrage au stade optimum. L’échauffement (pourriture, moisissures, etc.), la fermentation, la multiplication de microorganismes nuisibles, les oiseaux et la petite faune constituent les principaux facteurs qui peuvent rendre les récoltes impropres à la consommation animale.

Diagnostic

Dès l’ouverture du silo, on peut détecter d’éventuels problèmes en mesurant trois paramètres (densité, pH et température) utiles à la bonne conservation. Dès lors, on peut optimiser la conservation et connaître précisément le tonnage restant. On constate par ailleurs que les silos en tas souffrent de pertes plus importantes sur les abords du « garde-manger », alors que leurs cousins en cellules sont généralement appréciés pour leur plus grande qualité de conservation, pourvu que la masse ensilée soit bien tassée au ras des murs.

Les graminées

« Les graminées (mil, pâturin, etc.) sont les espèces les plus faciles à échantillonner étant donné que leurs feuilles sont bien attachées, aux dires de Jean Brisson, agronome et conseiller stratégique chez Lactanet. La plus difficile est le maïs plante entière lors de la récolte, notamment en raison de la feuille et de la tige qui ont une composition extrêmement différente. »

Reprise

Godets à dents et grappin (peigne) sont les deux instruments à posséder pour un bon désilage. La reprise nécessite les bons outils pour cueillir le matériel fermenté sans nuire à la densité de la montagne fermentée. À l’ouverture des bâches, on avance rapidement devant la masse et on quitte en laissant une surface unie, le plus possible.

« Il y a le chantier de récolte, mais aussi le chantier de reprise, ajoute Hugues Ménard, expert en stratégie d’affaires agricole et production laitière chez Sollio Agriculture. Il faut s’assurer d’avoir une reprise adéquate pour prendre une quantité suffisante de matériel parce que quand on ouvre la bâche, on remet la surface perméable à l’air et on permet une respiration aérobie. »

Une perforation dans la toile, par un oiseau ou un rongeur par exemple, provoquera l’apparition de moisissures, en plus d’entraîner des pertes de MS. Les atteintes à la toile plastique sont réelles et peuvent entraîner des pertes importantes si on ne les aperçoit pas rapidement.

« Pour se protéger contre les prédateurs (oiseaux, ratons, dindes, etc.) et les intempéries, il existe une toile protectrice – Silonet – résistante aux UV et perforations spécialement pour les ensilages de maïs, explique Gilles Vézina, président d’Agri-Flex. Si des perforations surviennent malgré tous les efforts de protection, un ruban adhésif de quatre millimètres pour film sera utilisé pour réparer les trous. »

Roger Riendeau, collaboration spéciale


Ce texte a été publié dans l’édition de juillet 2022 de L’UtiliTerre.