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Trois étudiants du Cégep de Sherbrooke se sont donné la mission de vendre le meilleur pesto, qu’ils ont produit à partir de leurs propres cultures de micropousses de… brocolis! Une réussite pour William Paul-Hus et son équipe, qui ont même décidé de remettre généreusement 650 $ de profit à une œuvre de charité de leur cégep.
Le projet Les Herbizarres a été développé par Audrée Baribeau, Pénélope Boisvert et William Paul-Hus dans leur cours de gestion et technologie d’entreprise agricole. Les étudiants avaient le plan de proposer des micropousses aux restaurateurs et de transformer une partie de leur récolte en pesto qu’ils vendraient aux consommateurs. Mais la pandémie et les fermetures répétées des restaurants ont contrecarré leurs plans. L’équipe a alors abandonné la vente de pousses pour se concentrer uniquement sur le segment pesto.
Il a d’abord fallu trouver la meilleure recette. « On a fait différents tests de goût. Étonnamment, ce sont les pousses de brocoli qui donnaient le meilleur résultat. On voulait vraiment que le goût soit bon et en général, le feedback des gens qui ont acheté notre pesto, c’est qu’il était meilleur que celui en épicerie », dit avec satisfaction William. Le nombre d’heures investi dans le projet a cependant été plus grand que prévu.
« La première fois qu’on a transformé les pousses dans les installations du cégep, il y avait juste un petit blender. On a trouvé ça pas mal long, six heures pour faire 70 pots. On s’est dit qu’il fallait trouver le moyen d’être plus efficace », se rappelle-t-il en riant. L’équipe a aussi dû encaisser un coup dur lorsqu’une maladie fongique a emporté une partie de ses cultures de pousses, l’empêchant d’atteindre son objectif de 800 $ de profits. Il faut également mentionner l’originalité des étudiants : ceux-ci avaient fait imprimer une devinette sur le pot, et la réponse apparaissait au fond une fois tout le pesto consommé.
Malgré la réussite globale de leur projet, les étudiants ont conclu que l’aventure du pesto est difficile et qu’il faut produire en grands volumes pour diminuer les coûts. William, qui se dirige vers la production maraîchère, se dit toutefois satisfait de cette expérience de transformation dont il pourrait s’inspirer pour valoriser les légumes déclassés.