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RIMOUSKI – Il n’y aura plus seulement Saint-Hyacinthe qui pourra se targuer de former des médecins vétérinaires. La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal décentralisera la formation et un pavillon d’enseignement sera construit sur le campus de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). C’est à cet endroit, mardi, que Québec a annoncé le projet.
« On pense que les régions vont dynamiser le Québec, a mentionné la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann. Les régions ont plein de potentiel. » Le lieu prévoit accueillir sa première cohorte de 25 étudiants à l’automne 2024, ce qui ajoutera 26 % d’étudiants de plus dans la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, qui est la seule au Québec.
Ces 25 étudiants suivront leurs trois premières années d’études à Rimouski pour ensuite continuer leur programme au campus de Saint-Hyacinthe. La dernière année du programme est principalement constituée de stages que les étudiants peuvent réaliser en région.
Pour les partenaires du projet, ce programme favorisera la proximité des étudiants avec les fermes d’élevage, contribuant aussi à leur formation pratique dans le domaine bioalimentaire. Par ailleurs, plus de 50 % des places disponibles seront réservées aux personnes intéressées par la pratique vétérinaire auprès des animaux de ferme.
Nouveau pavillon
Le projet nécessitera un bâtiment adapté aux besoins particuliers de la médecine vétérinaire. Par conséquent, l’UQAR réaménagera certaines portions de son campus principal, en plus de construire un nouveau pavillon qui abritera des salles de classe, un centre de simulation vétérinaire, des laboratoires, une animalerie et des bureaux. « On va éventuellement annoncer ce qu’on entend par l’agrandissement et un bâtiment additionnel », a précisé la ministre McCann.
Comme le montant exact de l’investissement n’a pas encore été approuvé par le Conseil du trésor, la ministre n’a pas voulu préciser la somme qui sera octroyée pour la construction de ce nouveau pavillon. « Près de 100 M$ », a-t-elle fini par affirmer.
Selon la doyenne de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, il s’agit de la première décentralisation du genre au Canada. « L’idée n’avait pas encore émergé au Canada, explique Christine Theoret. Mais, il y a des précédents aux États-Unis, où quatre à cinq facultés ou écoles vétérinaires le font. Je me suis inspirée de ça. » De plus, l’accréditation du programme permet aux diplômés d’obtenir une reconnaissance partout dans le monde.
Pour le recteur de l’UQAR, cette annonce est l’aboutissement de plus de deux ans de collaboration avec l’Université de Montréal. « Ensemble, nous contribuerons à former des vétérinaires afin de faire face à un manque de relève criant et à les intéresser à la pratique en région », a soutenu François Deschênes.
Le choix de Rimouski
Aux élus du Kamouraska qui réclament que la décentralisation de ce programme se fasse à La Pocatière, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec indique qu’il leur a très bien expliqué les raisons pour lesquelles son gouvernement a choisi Rimouski. « C’est vraiment un projet de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal avec l’Université du Québec à Rimouski et l’accréditation ne peut se faire qu’entre instituts universitaires », a spécifié André Lamontagne.