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La période inflationniste actuelle frappe de plein fouet le milieu agricole, où les intrants, le carburant et l’alimentation des troupeaux connaissent une hausse de prix sans précédent, soit d’environ 50 %, évalue l’Union des producteurs agricoles (UPA). L’organisation syndicale a d’ailleurs écrit une lettre aux deux paliers gouvernementaux afin d’implorer leur intervention. « Étant donné le caractère essentiel de l’agriculture pour la sécurité alimentaire de nos populations […], une aide spéciale est désormais nécessaire pour éviter une catastrophe financière chez des milliers d’entreprises agricoles », écrit l’UPA dans sa lettre datée du 18 mai.
Prêts et subventions
Seulement pour le Québec, ces hausses représenteraient près de 1,5 G$ en dépenses additionnelles sur une base annuelle. Les enjeux de liquidités se transformeront rapidement en enjeux de rentabilité, croit l’UPA. Même les agriculteurs qui obtiennent des prix beaucoup plus élevés qu’avant la pandémie, comme les producteurs de maïs-grain, qui reçoivent présentement près de 400 $ la tonne comparativement à environ 210 $ la tonne auparavant, seraient touchés. « La gravité, et c’est du jamais vu, c’est que tous les secteurs sont frappés en même temps », a affirmé à La Terre Martin Caron, président de l’UPA.
Ce dernier réclame aux gouvernements une aide spéciale et rapide, qui pourrait prendre la forme d’un prêt remboursable jumelé à une subvention. Martin Caron donne l’exemple d’un 40 000 $ remboursable et d’une somme de 20 000 $ que les producteurs recevraient des contribuables sans devoir le rembourser.
Ajuster les programmes
Depuis plusieurs années, il existe différents programmes de soutien du revenu, communément appelés « les Agri », destinés à aider les agriculteurs et déjà financés majoritairement par les deux paliers gouvernementaux. Cependant, Martin Caron estime que ces programmes de gestion des risques ne répondent pas assez rapidement à la présente situation. De plus, il réclame que ces programmes, dont l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), soient actualisés et indexés selon les nouveaux coûts de production. Idem pour la gestion de l’offre, ce qui impliquerait une hausse des prix du lait et de la volaille. Et dans le cas de la gestion de l’offre, il spécifie « qu’il ne faut pas attendre un an avant de faire quelque chose ».
La Financière offre déjà de l’aide La Financière agricole du Québec, indique que dans le but d’aider les producteurs à pallier certaines difficultés financières reliées à la situation actuelle, elle a mis en place un système de paiement provisoire qui avance jusqu’à 75 % du paiement final du programme Agri-stabilité. De plus, l’organisme gouvernemental rappelle que les producteurs peuvent combler leurs besoins immédiats de liquidités en retirant les soldes des comptes Agri-Investissement et Agri-Québec, conçus spécifiquement pour les situations difficiles. |