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Comment sont gérées les carcasses des milliers d’oiseaux morts ou qui devront être abattus en raison de la grippe aviaire dans les élevages commerciaux infectés?
Le coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles, Martin Pelletier, a répondu à cette question posée par un producteur lors de l’assemblée générale annuelle de la Fédération des producteurs d’œufs de consommation, le 21 avril. « Normalement, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) privilégie le compostage à l’intérieur du bâtiment pour une première phase, alors que la deuxième phase va se faire à l’extérieur du bâtiment. Lorsque ce n’est pas possible, le compostage se fait ailleurs, dans un site de compostage technique, mais la logistique est beaucoup plus compliquée, puisqu’elle nécessite le transport des oiseaux, et c’est ce qu’on veut éviter le plus », a-t-il souligné.
Dans les premiers cas de contaminations détectés dans quatre sites d’élevage commerciaux de l’entreprise Canards du Lac Brome, en Estrie, le compostage des oiseaux se fait sur place et selon le protocole établi, sauf dans un site où, faute d’espace, les oiseaux ont dû être enfouis ailleurs.
Concernant le risque de contamination à la ferme, l’ACIA a précisé, dans un échange courriel avec La Terre, que « la température générée par le compostage permet d’inactiver le virus ». Conséquemment, la probabilité de transmission du virus, par exemple par les eaux souterraines, est très faible, estime-t-elle.
Aucune entreprise spécialisée
Martin Pelletier a précisé que ce ne sont pas les employés de l’ACIA qui procèdent au compostage, mais une entreprise externe. Or, avant les premiers cas de grippe aviaire confirmés, aucune entreprise ne possédait cette expertise au Québec, a-t-il signalé. C’est la compagnie Englobe, spécialisée dans les domaines de l’environnement, de l’ingénierie et du traitement des sols et de la biomasse, qui a accepté de relever le défi pour mener les activités de compostage et de disposition des déchets organiques selon le protocole établi par l’ACIA sur les sites infectés de Canards du Lac Brome.