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Le romancier François Gravel se lance dans le roman policier avec À deux pas de chez elle. Dans cette première enquête de Chloé Perreault, le lecteur fait la connaissance avec une jeune femme, fraîchement émoulue des écoles, et détective de la Sûreté du Québec dans la petite ville de Milton, quelque part dans la Beauce québécoise.
Qu’est-il arrivé à Marie-Thérèse Laganière, jeune femme de 20 ans portée disparue depuis trois décennies et dont on vient de retrouver les ossements tout près de chez elle? Et dans le puits qui lui servait de tombeau, un autre cadavre est enterré avec elle. Deux disparitions au lieu d’une vont déclencher une enquête pour meurtre. Chloé remonte le temps pour reconstituer la personnalité de Marie-Thérèse et interroge ses proches. Le coupable serait-il parmi eux?
Sans poursuites haletantes ou cœur qui palpite à l’approche d’un danger imminent, À deux pas de chez elle n’est toutefois pas dépourvu de suspens. On veut savoir qui… Au fil du texte, le lecteur cherche les indices.
On aime François Gravel pour son style fluide, son humour délicieux qui fait sourire, avec ce regard légèrement ironique sur notre monde. Lui-même doit bien rire lorsqu’il invente la fin de ses romans, toujours surprenante, inattendue. Celle d’À deux pas de chez elle, La première enquête de Chloé Perreault, ne fait pas exception. Comme le titre l’indique, il y aura certainement d’autres enquêtes de la jeune détective et vivement; peut-être qu’on en apprendra un peu plus sur les personnages savoureux qui peuplent l’univers de Chloé : sa collègue et coloc Roxanne, et le patron, ce bon vieux Nelson, un tantinet bourru, avec sa façon bien à lui de voir les choses. À ne pas manquer, chez Québec Amérique.
La petite cousine de Freud
Plaisir infini que celui de découvrir une nouvelle romancière à l’imagination débridée. Ann Charney est d’origine polonaise, mais a grandi à Montréal, exactement comme Ellen, l’héroïne de La petite cousine de Freud. La mère de la fillette, qui a 11 ans au début du roman, prétend que Freud est un lointain cousin et que leur famille est issue d’une civilisation perdue. Nous voici de plain-pied dans l’univers fascinant d’Ellen, qui habite une grande maison, sur un flanc du mont Royal, au début des années 1950. Pour vivre, la mère reçoit en pension d’autres réfugiés. Un peu bizarre, tous ces gens qui ont vécu des drames. Se joindra à l’étrange bande la tante d’Ellen, une grande angoissée qui surprotège la jeune fille et, finalement, un nouveau mari pour la mère.
Heureusement pour Ellen, qui veut découvrir le monde et sortir de cette ouate étouffante dont l’entourent mère et tante, en découvrant le monde grâce à une parente délurée qui vit à New York.
Roman d’apprentissage, mais aussi une belle histoire sur des gens qui, un jour, ont dû s’adapter à un autre pays. Un roman à l’écriture souple et radieuse qui envoûte du début à la fin, dans une traduction très réussie de Lori Saint-Martin et Paul Gagné. À lire absolument! Pour le plaisir… Chez Hurtubise.