Adrien, Jean, Patrick et Paul-Émile, quatre jeunes garçons du « faubourg à m’lasse » montréalais, sont amis, à la vie à la mort.  Nous sommes au cœur des années 1950 et la mise au ban du « rocket », Maurice Richard, de l’équipe de hockey Canadien, provoque une émeute qui a marqué le Québec. Conséquence imprévisible : ce jour-là marque aussi d’une pierre blanche l’amitié du quatuor.

Racine de faubourg, saga irrésistible d’une toute nouvelle romancière, Sophie-Julie Painchaud, charme le lecteur d’emblée. Quatre narrateurs, en alternance, racontent l’autre, tandis que grandissent les protagonistes qui quittent le « faubourg » pour entamer chacun leur propre histoire, greffée à celle du Québec.

L’envol, le tome 1 de la saga, parcourt les années 50 et 60.

Le désordre, tome 2, fait revivre les chambardements des années 70. L’histoire d’amitié  d’Adrien, de Jean, de Patrick et de Paul-Émile, faite des bonheurs et des drames propres à leur époque, est racontée par une plume alerte, délicieusement amusante et parfois irrévérencieuse, qui séduit. Chez Guy Saint-Jean : un troisième tome est attendu en 2011.

Une jeune femme en guerre : la conclusion

Maryse Rouy clôt sa magnifique tétralogie Une jeune femme en guerre, qui décrit la société québécoise montréalaise des années de guerre et d’après-guerre.

Dans Automne 1945 – été 1949, tome quatre de la série, le lecteur retrouve Montréal et les lendemains de la guerre avec Lucie et Jacques, son frère. Le monde a changé, les valeurs aussi. Lucie se lance dans l’étude du droit, mais aura-t-elle la chance de pratiquer son métier? Elle renoue avec le métier de photographe de presse, qui l’avait amenée en Italie pendant la guerre, au cours de la grève d’Asbestos. C’est là qu’elle retrouve Richard, son ancien amour, mais toute relation semble impossible, désormais. Jacques aussi doit oublier. Mais leur amie Jacinthe, infirmière au front, n’y arrive pas et noie ses cauchemars dans l’alcool. Ces adultes, profondément marqués, arriveront-ils à surmonter les lendemains de guerre?

Une jeune femme en guerre, Automne 1945 – été 1949, Maryse Rouy, chez Québec Amérique.