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Les producteurs de lait ont récemment reçu leur première paye qui tient compte de l’ajustement des prix de 8,4 % pour les classes régulières, effectif depuis le 1er février. Cette hausse est bienvenue, même si les coûts de production ont eu le temps d’augmenter encore depuis l’annonce de la Commission canadienne du lait plus tôt cet automne.
« C’est intéressant, la paye, mais la même journée, le 15 mars, j’ai aussi regardé mon bill pour le diesel [utilisé pour faire fonctionner de la machinerie à la ferme]. Pour 1 144 litres, ça a coûté 2 046,57 $, alors que normalement, ça revient à la moitié. C’est ce que j’utilise en trois semaines. Et ça, c’est juste pour le diesel », illustre Normand Barriault, producteur de lait en Gaspésie.
Même son de cloche du côté de Frédéric Ménard, producteur à Saint-Joachim-de-Shefford en Estrie. « Ça répond aux besoins pour 2021, mais la situation s’est dégradée encore. Il faudrait que les ajustements soient plus réguliers », croit-il.
« Oui, ça fait du bien. Mais moi, ce qui me fait peur, c’est que les ventes pour le lait de consommation se mettent à baisser [et que le revenu du producteur soit affecté à la baisse plus tard] », note pour sa part Frédéric Jacob, producteur de Saint-Stanislas, en Mauricie. « En ce moment, on ne fait pas d’argent avec cette hausse, on ne fait qu’amoindrir la hausse de coût au day to day », exprime-t-il.
Rappelons que la Commission canadienne du lait avait recommandé un ajustement du prix du lait pour compenser entre autres la flambée du coût des intrants en 2021 découlant de la pandémie de COVID-19. Pour le mois de février, le revenu moyen à la ferme a donc augmenté de 6,37 $/hl, en tenant aussi compte d’autres facteurs, tels que les prix mondiaux qui poursuivent leur ascension et l’amélioration de la structure de vente.