Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’un des conférenciers au plus récent Sommet Agroenvironnemental, Jean Larose, qui a longtemps occupé les fonctions de directeur général de l’Union des producteurs agricoles et des Éleveurs de porcs du Québec, a mentionné que le programme Prime-Vert chapeauté par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) avait offert jusqu’à maintenant 660 M$ aux fermes pour améliorer leurs pratiques environnementales.
Avec l’argent également injecté par les agriculteurs, la somme atteint le milliard de dollars, a-t-il calculé. Sauf qu’en termes de résultats, M. Larose s’est demandé, en conférence, ce que ce milliard a réellement permis d’apprendre ou d’améliorer. Il a montré du doigt le plus récent bilan de la qualité des cours d’eau et des écosystèmes aquatiques publié par le ministère de l’Environnement du Québec en 2020, dans lequel plusieurs cours d’eau en milieu agricole étaient jugés dans un état mauvais et ne s’étaient pas améliorés.
Présent au sommet, le ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, a vanté avec enthousiasme son nouveau programme de rétribution des pratiques agroenvironnementales, disant que l’adoption de ces pratiques contribuerait au bénéfice des consommateurs et à la prospérité du secteur agricole et agroalimentaire. Le ministre n’a toutefois pas été en mesure de dire si un bilan des résultats avait préalablement été effectué relativement aux 660 M$ de fonds publics qui auraient déjà été injectés dans le programme Prime-Vert. Ce programme, rappelons-le, a subventionné pendant des années des pratiques comme le semis direct, la culture de plantes de couverture et l’élaboration de haies brise-vent, qui sont les principales pratiques du nouveau programme de rétribution lancé par le ministre. Son cabinet ainsi que le MAPAQ procédaient à des vérifications au moment de mettre le journal sous presse et assuraient que des réponses seraient bientôt communiquées à La Terre.
Beaucoup de travail de fait et à faire
L’environnement est l’une des tendances de l’heure, a fait remarquer Jean Larose. Il est cependant venu rappeler à l’auditoire que l’agroenvironnement n’a rien de nouveau. Cela fait 35 ans que des mesures sont mises en place au Québec, comme le stockage étanche des déjections animales, la fertilisation raisonnée, la rotation des cultures et les engrais verts.
Il a donné l’exemple des Éleveurs de porcs du Québec, qui ont déjà mesuré leur empreinte carbone et procédé au bilan sur la qualité de l’eau en 2010. Lors de sa présentation, il a souligné que beaucoup de travail a été réalisé, mais qu’au nom de l’acceptabilité sociale, notamment, il fallait que l’agriculture aille « plus loin et plus vite » en matière d’agroenvironnement.