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Entre 1992 et 2019, la production de céréales a doublé en Ukraine pour atteindre 74,4 millions de tonnes. Le pays se classe aujourd’hui au 4e rang mondial des pays exportateurs de maïs. L’implication du Canada sur le territoire agricole ukrainien par l’entremise de la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) depuis quatorze ans y a contribué.
« Au début, ils allaient aider les petites fermes laitières de 1, 2, 3 vaches dans les régions de Lviv et de Dnipro et aidaient à la cueillette du lait que Danone transformait », explique Jocelyn Michon, un producteur de grandes cultures qui a participé à six missions en Ukraine entre 2015 et 2018. « C’était pour améliorer l’état des finances de ces pauvres gens qui n’avaient pas beaucoup d’aide. Mais tant qu’à être dans le lait, ils se sont rendu compte que les fermes en grandes cultures avaient aussi besoin d’aide », raconte-t-il.
Grâce à un investissement de 15 M$ sur 10 ans, principalement financé par Affaires mondiales Canada, SOCODEVI a mis sur pied 200 points de collecte de lait dans huit provinces du pays, soutenu 1 000 producteurs ukrainiens regroupés dans un réseau de 20 coopératives, participé à l’établissement de 120 fermes laitières familiales et construit une ferme laitière de démonstration à des fins de formation avec un cheptel de 120 vaches Jersey et Holstein.
M. Michon se souvient qu’il était difficile de changer les mentalités et de promouvoir les changements de méthodes de culture chez un peuple fortement marqué par l’héritage de l’empire soviétique. À plusieurs reprises, il dit avoir été perçu par les producteurs ukrainiens prorusses comme un agent véhiculant des idées américaines. Il pouvait aider un producteur à améliorer ses rendements grâce aux techniques de semis direct et de plantes de couverture et se rendre compte lors de son retour en sol ukrainien l’année suivante que le même producteur avait travaillé le sol parce qu’il avait sous-loué la terre à un producteur prorusse. « Aujourd’hui, avec l’invasion, je peux vous dire que ces producteurs [prorusses restent discrets] », dit-il.
Ukraine : comment aider ?
La guerre en Ukraine ne laisse personne indifférent, y compris les agriculteurs québécois qui ont été nombreux à demander à l’Union des producteurs agricoles (UPA) comment aider ce pays, dont les activités économiques tournent principalement autour de l’agriculture. L’UPA suggère à cet égard de faire un don en argent à un organisme reconnu et certifié, comme la Croix-Rouge canadienne, l’organisme international CARE, UNICEF Canada ou encore le fonds humanitaire ukrainien, qui est l’un des fonds communs nationaux des Nations Unies pour redistribuer l’argent récolté à des organisations basées en Ukraine.
Le gouvernement du Canada a d’ailleurs annoncé qu’il égalerait tous les dons faits à la Croix-Rouge canadienne jusqu’à concurrence de 30 M$. Les fonds amassés serviront entre autres à des opérations de secours, de l’accompagnement pour un rétablissement à long terme, puis la réalisation d’autres activités humanitaires essentielles en réponse aux besoins émergents en Ukraine et auprès des populations déplacées.
croixrouge.ca
care.ca/fr
unicef.ca/fr
crisisrelief.un.org/t/ukraine
Ce texte provient d’un dossier complet sur la situation en Ukraine publié dans l’édition de La Terre de chez nous du 16 mars 2022.
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