Politique 8 mars 2022

Le programme de rétribution agroenvironnementale déjà complet

Les inscriptions donnant droit aux 14 M$ de subventions pour récompenser les bonnes pratiques agroenvironnementales sont maintenant terminées. Il aura fallu moins de 24 heures pour que 1 800 entreprises agricoles mettent la main sur tout le budget. La période d’inscription qui a commencé le 7 mars au matin est donc maintenant terminée.

Dans son communiqué émis aujourd’hui, La Financière agricole du Québec se réjouit de l’engouement que connaît ce nouveau programme baptisé Rétribution des pratiques agroenvironnementales. L’aide financière peut atteindre un montant maximal de 50 000 $ par ferme. Ces entreprises devront appliquer au moins une pratique admissible au cours des trois prochaines années de culture.

Plus d’argent réclamé

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, se dit heureux du taux de participation au programme, mais fait remarquer que le succès témoigne d’un besoin plus grand. « On savait que les producteurs avaient de l’appétit pour la rétribution des pratiques agroenvironnementales, mais que toutes les inscriptions soient remplies en une journée, ça amène à dire que ce n’est pas pour rien qu’on demande plus d’argent et d’autres programmes », souligne-t-il en spécifiant que les 41 M$ de soutien agroenvironnemental global que reçoivent les agriculteurs québécois ne font pas le poids avec ce que reçoivent les Américains et les Européens. « Il faudrait [un total] de 88 M$ pour soutenir le côté agricole en environnement si on voulait se comparer à l’Europe et aux États-Unis », revendique-t-il. M. Caron espère voir des sommes supplémentaires dans le prochain budget du gouvernement québécois le 22 mars prochain.

Promesse « anti-paperasse » tenue

Le gouvernement avait promis que le programme de rétribution des pratiques agroenvironnementales serait simple et sans paperasse. Promesse tenue, dit Martin Caron, qui a lui-même réussi à inscrire sa ferme au programme afin de recevoir des subventions associées entre autres à la diminution des superficies en soya et en maïs et à l’ajout de bandes riveraines. « C’est vraiment simple pour s’inscrire, mais en même temps, je me suis aperçu en regardant le formulaire qu’on ne reconnaissait pas les pratiques passées [comme les producteurs bovins qui envoient leurs animaux au pâturage]. Aussi, il faudrait davantage soutenir les producteurs des régions périphériques et le bio par exemple », a-t-il commenté.