Actualités 29 septembre 2014

Le ciel étoilé au-dessus de la tête

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Un des grands avantages de vivre à la campagne, c’est de quitter la pollution lumineuse de la ville et ainsi pouvoir observer à loisir un ciel étoilé d’une incommensurable beauté. « J’ai commencé à pratiquer l’astronomie en ville. Mais il y a plus de 20 ans, j’ai déménagé à la compagne; je peux dire aujourd’hui que c’est le jour et la nuit! » lance en s’amusant Claude Champoux, animateur au Planétarium de Montréal. « Pour un ciel propice aux observations, il faut s’éloigner au moins à 100 km de distance de Montréal », confirme Charles Gagné, astronome amateur de longue date et animateur pour la Société d’astronomie du Planétarium de Montréal. À cet égard, le Québec peut d’ailleurs compter sur la première réserve mondiale de ciel étoilé dans la région du mont Mégantic où se trouve un important observatoire astronomique.

À chacun son étoile

Après un premier émerveillement sous le firmament, la raison qui pousse quelqu’un à vouloir goûter davantage au plaisir d’un ciel étoilé soir après soir, c’est l’astronomie. La première chose à faire pour devenir astronome amateur est de se repérer dans le ciel. Pas besoin de télescope. Plusieurs corps célestes sont visibles à l’œil nu ou avec une bonne paire de jumelles en s’aidant d’un cherche-étoiles de l’hémisphère nord ou en téléchargeant de l’Internet la carte du ciel de la saison en cour. Ces cartes intitulées Le Petit Planétaire sont confectionnées par l’astronome Marc Jobin et sont disponibles sur le site de l’institution montréalaise, dans la section des publications du site Internet du planétarium. Une carte du ciel du mois courant y est également disponible. Comme la Terre se déplace constamment autour du Soleil, le ciel observé n’est jamais tout à fait le même d’une nuit à l’autre, ni même d’une heure à l’autre. Un cherche-étoiles permet de sélectionner la date et l’heure qui nous intéressent afin d’obtenir la bonne carte du ciel et être encore plus près de la position exacte des étoiles.

Il s’agit alors de regarder le ciel en orientant cette carte circulaire en direction du sud et en imaginant qu’elle est recourbée comme s’il s’agissait du ciel qui nous entoure. L’étoile polaire est le point de repère de toutes les cartes du ciel. Elle est toujours située dans l’axe de la plus connue des cons­tellations : la Grande Ourse, qui se présente sous la forme bien connue d’un chaudron. Les deux astres qui forment la section du chaudron opposée au manche permettent d’identifier cette étoile. Il s’agit de tracer une ligne imaginaire les reliant pour ensuite ­l’orienter vers le haut du chaudron en s’éloignant d’une distance qui correspond à cinq fois celle qui existe entre ces astres. De là, un déplacement sur la carte du ciel ou sur le cherche-étoiles permet de rejoindre les autres constellations (Lion, Vierge, Cancer, Gémeaux, Bouvier, Grand Chien…) Les cartes indiquent généralement la position des planètes du système solaire faciles à observer (Mars, Vénus ou Saturne) en fonction de leur déplacement dans le ciel pendant la période.