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Un mois de février comptant des journées froides avec une température moyenne pouvant aboutir sous les normales de saison. Voilà ce que prévoit André Monette, chef du service météorologique chez MétéoMédia. « On commencera le mois avec un peu de douceur. Un bon système météo provenant du sud amènera des températures près de 0 °C. Difficile de dire où le système passera précisément et selon la trajectoire, les températures peuvent devenir plus froides ou plus chaudes et être accompagnées de plus ou moins de précipitations », nuance M. Monette.
Par la suite, l’expression « attachez vos tuques » s’appliquera tant au sens propre qu’au sens figuré pour la première portion du mois, avec du temps froid prévu jusqu’au 10 février. Un dôme polaire couvrira alors le Québec, ce qui devrait limiter les précipitations. Puis, du 10 au 20 février, le dôme d’air froid se fera chauffer par des systèmes provenant des États-Unis. Des températures en dents de scie devraient apporter plus de précipitations et même potentiellement des tempêtes, prédit M. Monette. Pour la fin du mois, le météorologue entrevoit l’arrivée de la fameuse crête en provenance du sud des États-Unis qui apportera de la douceur. « Est-ce que le niveau de confiance est élevé? Pas vraiment! Car cette douceur qu’on prévoyait pour janvier a continuellement été décalée, alors est-ce que cette fois sera la bonne? » questionne le météorologue.
Il précise cependant que les journées très froides sont plus rares à la fin février, avec les journées plus longues et le soleil plus puissant. « Il y a de l’espoir qu’à ce moment, les grands froids soient vraiment derrière nous », mentionne-t-il. Rappelons qu’en février, la luminosité augmente de 75 minutes, passant de 9 h 45 à 11 h.
Janvier comme les performances des Canadiens
Les météorologues avaient prédit un hiver doux. Le mois de janvier a plutôt été l’un des plus froids des 20 dernières années! « On a eu un déplacement d’air froid venant du nord de la baie d’Hudson qui n’était pas supposé. La chaleur du sud des États-Unis devait bloquer les masses d’air froid et nous amener de la douceur, mais la chaleur a pris le bord [au sud] et ils frôlent le 0 °C en Floride! Surtout que La Niña [phénomène météo en vigueur cette année] n’entraîne pas de froid habituellement dans notre secteur de l’Amérique du Nord », dit André Monette, en guise de mea culpa face aux prévisions initiales. C’est comme pour le hockey. Qui aurait pensé après leur participation en finales l’été dernier que les Canadiens seraient aujourd’hui au fond du classement? Une série d’événements peuvent changer rapidement les prévisions, comme en météo, compare M. Monette.
En fin de compte, janvier a été quatre à cinq degrés sous les normales, une donnée très significative en météorologie. « Nous avons eu des températures qu’on n’avait pas vues depuis environ 15 ans », spécifie André Monette. Le mois de janvier 2021 n’a toutefois pas fracassé de record. « En 1994 il avait fait plus froid, avec plusieurs -30 °C et une moyenne de -16,6 °C comparativement à une moyenne de -13 °C jusqu’à maintenant [en date du 28 janvier] », détaille le météorologue.
Déficit de précipitations
La majorité des régions du Québec ont enregistré moins de précipitations qu’à l’habitude pour un mois de janvier. L’Estrie a reçu une seule bordée de 20 cm et présente un déficit de 40 à 50 cm de neige. L’Abitibi présente un déficit de 15 cm et Montréal, de 10 cm. La région de Québec est légèrement sous sa normale. Seul le Saguenay–Lac-Saint-Jean est au-dessus de la quantité de neige qu’il reçoit habituellement.