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Les photos et vidéos montrant des camionneurs en route vers Ottawa augmentent à un rythme impressionnant sur les médias sociaux. « Ça va être gros. Il y a beaucoup de monde qui m’appelle », dit le camionneur Pierre-Alexandre Gagnon qui partira samedi matin de Maniwaki, en Outaouais, avec une centaine de confrères, dont une vingtaine de transporteurs de bois, comme lui.
Au-delà du vaccin, ils veulent dénoncer l’appauvrissement des camionneurs et « l’écœurantite » qu’ils vivent. « Ce sera historique comme manifestation. Habituellement, le camionneur coupe les prix pour aller chercher le contrat de l’autre, mais cette fois ce n’est pas ça. On est solidaires. Je n’ai jamais vu de quoi de même », exprime-t-il. Les points de vue vont diverger parmi les manifestants, assure-t-il, mais l’important, selon lui, c’est de dénoncer le manque de gros bon sens des décideurs et la situation du camionnage. « Le diesel a augmenté, mon urée a monté de 60 cennes le litre, ce qui représente 150 $ de plus par semaine, et tous mes pneus ont coûté 100 $ de plus. Tout ça directement pris dans mes poches. Et pour quelle raison? À cause de la pandémie. Des mensonges! C’est plutôt pour que les grosses compagnies fassent plus d’argent sur le dos des chauffeurs propriétaires comme moi », indique-t-il, précisant que ses tarifs pour transporter le bois n’ont augmenté que de 6 %. Il espère que la population comprendra leur démarche, car la relève se fait rare dans le camionnage avec les conditions actuelles, dit-il, et sans camionneur, la situation des approvisionnements s’aggravera, plaide M. Gagnon.
Sans dégénérer
Pierre-Alexandre Gagnon et son groupe resteront en périphérie, afin ne pas rester coincé avec leurs camions dans la manifestation, car il retournera travailler lundi pour transporter le bois de la forêt privée et publique. « Dans mon groupe, on ne veut pas que ça dégénère, mais j’ai des bonnes sources qui me disent que des gens veulent s’arranger pour que ça dégénère. Le Parlement de Québec serait aussi visé », indique-t-il. Il déplore cependant que des groupes d’extrême droite, « qui n’ont pas d’affaires là » à son avis, se mêlent au mouvement des camionneurs.