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Les bouchons de circulation causent non seulement des maux de tête aux employés, qui arrivent en retard au travail, mais nuisent également à leur productivité. Le télétravail serait-il la solution à ce problème qui risque de s’aggraver, avec la prolifération des cônes oranges et des innombrables chantiers sur les routes dela BelleProvince?
« Ça ne s’applique pas à tout le monde », tient à nuancer le président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines (OCRH), Florent Francoeur. L’organisme qu’il préside a réalisé au cours de l’été 2011 un sondage révélateur sur les impacts de la circulation autoroutière. Les conclusions étaient prévisibles : les employés arrivent en retard au bureau déjà fatigués avant d’amorcer la journée de travail. Le stress du trafic a fait son œuvre.
Les patrons seraient prêts à collaborer avec leurs employés pour « contourner » ce problème. Florent Francoeur fait valoir qu’un nombre grandissant de dirigeants d’entreprises sont disposés à « accentuer la flexibilité des horaires de travail » pour permettre aux employés d’arriver plus tôt, dans certains cas, ou de quitter plus tard, dans d’autres cas. Des patrons plus ouverts d’esprit vont aussi encourager le télétravail.
Mais cela ne signifie pas pour autant que les entreprises veulent faire travailler leur monde à la maison. « Il faut avoir une certaine discipline pour travailler dans un environnement autre que les murs de l’entreprise. Et ce ne sont pas tous les types d’emplois qui conviennent », nuance le président de l’OCRH. Il précise qu’on ne peut demander à une réceptionniste, à un enseignant ou à un directeur de service, par exemple, de ne pas se présenter physiquement à son travail tous les jours. « À peine 5 % des types d’emplois se révèlent compatibles avec le télétravail », évalue-t-il.
Les problèmes de congestion compliquent le recrutement de bons candidats pour des postes-clés, au moment où les entreprises se plaignent d’une pénurie de main-d’œuvre. « D’une part, nous avons du mal à convaincre des candidats de venir travailler en ville; d’autre part, nous devons faire preuve d’imagination pour retenir ceux qui sont déjà à l’emploi d’entreprises situées dans l’île de Montréal. Venir travailler en ville est devenu une expédition, et ce l’est tout autant pour en sortir! », ironise-t-il.
À ce rythme, les entreprises devront verser des primes pour inciter des candidats à venir travailler en ville…