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Les éleveurs canadiens de chèvres et de moutons pourront améliorer leurs rendements grâce à un système centralisé de services génétiques d’ici trois ans. Le gouvernement fédéral a octroyé la somme de 495 000$ au Centre canadien de l’amélioration du porc (CCAP) et à ses partenaires pour mener à terme le projet.
Le CCAP, expert en évaluations génétiques porcines au niveau canadien, aide actuellement l’industrie laitière caprine et ovine à développer une base de données nationale. L’organisme souhaite aider les éleveurs ovins et caprins à optimiser la qualité du lait, de la viande et de la fibre en améliorant la génétique des animaux.
Les paramètres de performances mesurées entre la chèvre laitière et la brebis laitière sont semblables, comme ceux entre la chèvre de boucherie et le mouton, explique le chargé du projet au Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ), Frédéric Fortin. « Ce qui est intéressant, c’est qu’on pourra utiliser les mêmes outils au niveau du calcul génétique [entre les deux espèces] et au lieu d’avoir plusieurs organisations qui travaillent à les développer, on pourra travailler tous ensemble et offrir un service dans les secteurs ovins et caprins. »
Le nouveau système permettrait aux producteurs d’obtenir davantage d’information sur leur troupeau en effectuant des évaluations génomiques en plus des évaluations génétiques. Une évaluation génétique permet d’observer les performances de l’animal, ainsi que sa généalogie, tandis qu’une évaluation génomique permet d’obtenir l’information génétique codée dans l’ADN et les molécules connexes dans les cellules de l’animal. Cette dernière est utilisée comme outil d’aide à la sélection des animaux.
Les premières étapes du projet consisteront à créer une base de données génétique canadienne dans la chèvre de boucherie et à jumeler les bases de données existantes dans les autres secteurs. Ainsi, le système d’amélioration génétique du mouton GenOvis sera renforcé. Le système d’enregistrement pour les races ovines et caprines, qui permet d’effectuer la traçabilité des animaux, sera également modernisé.
À long terme, les partenaires travailleront à optimiser, rentabiliser et pérenniser ces services génétiques pour qu’ils puissent rester accessibles aux producteurs à la fin du projet. « On va chercher à définir comment l’ensemble de ces organisations vont travailler ensemble, c’est-à-dire comment les données seront hébergées, comment les données seront partagées, comment les développements seront faits et quel sera le rôle et les responsabilités de chacune des organisations dans les développements réalisés », décrit M. Fortin.