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Après avoir atteint un niveau d’excellence reconnu à l’international pour l’élevage de vaches Holstein, la Ferme Jacobs, de Cap-Santé dans Portneuf, ajoute une corde à son arc en se lançant dans l’élevage de taureaux.
Nom : Léo Jacobs Après avoir poursuivi en Hollande, son pays natal, des études spécialisées en zootechnie, Léo Jacobs a émigré au Canada en 1951. En 1965, il a fait l’acquisition d’une ferme à Cap-Santé, où il s’est mis à l’élevage des vaches Holstein. De son vivant, l’homme qui est décédé il y a six ans été récompensé à plusieurs reprises, notamment à titre de Maître-Éleveur en 1984, soit la plus haute distinction décernée par Holstein Canada. Il s’est par ailleurs impliqué toute sa vie dans son milieu, par exemple comme fondateur et premier président de l’Expo-Portneuf, président de la Société d’agriculture de Portneuf et président provincial de Holstein Québec. |
« On n’avait jamais exploité le marché des taureaux. C’est la prochaine étape », confie Ysabel Jacobs, copropriétaire de la ferme de troisième génération. « On vendrait nos taureaux à des fermes d’incubation et eux vendraient la semence », détaille l’éleveuse qui, avec son frère Yan, sa mère Marian et son père Jean, travaille encore à faire croître la passion de son grand-père Léo et de sa grand-mère Nellie pour la génétique animale de haut niveau. Si ceux-ci allaient déjà chercher des reconnaissances régionales et provinciales pour leurs vaches à l’époque, la relève aujourd’hui pousse le succès plus loin en récoltant des prix à l’international. « Plus tu travailles, plus les résultats arrivent. […] On développe des connaissances avec le temps. C’est un savoir de plusieurs générations pour aller chercher les meilleurs croisements », souligne Mme Jacobs, ajoutant que son frère et elle ont d’ailleurs transmis leur passion à leurs propres enfants.
À titre d’exemple, sa fille de 11 ans, Alyson, entraîne déjà des chevaux de compétition avec sa cousine Nellie, 12 ans. « Elle a un cheval de compétition avec sa cousine. C’est leur deuxième cheval. Elles travaillent sur la génétique des chevaux », raconte Mme Jacobs.
Les autres enfants, eux, ont des poules et des animaux à bœuf qu’ils achètent avec leur argent de poche gagné en travaillant à la ferme. À leur jeune âge, ils s’y impliquent déjà beaucoup. « Mon grand-père nous a transmis la fibre entrepreneuriale. C’est une passion pour tout le monde. »
De nouvelles fermes ont émergé
La Ferme Jacobs détient aujourd’hui 330 kg de quota, alors qu’elle en avait 180 au moment de la reprise par Ysabel, il y a 12 ans. En parallèle, deux autres fermes laitières à Cap-Santé ont été acquises, la première par son mari, Tyler Doiron, il y a dix ans, et la deuxième, par son père Jean, il y a quatre ans. Le cheptel des trois fermes totalise 1 200 têtes.
« Là, on va être tranquilles pour quelque temps », mentionne Ysabel Jacobs avec un sourire dans la voix, estimant que beaucoup de projets ont été entamés au cours de la dernière décennie.
Ce portrait a été réalisé dans le cadre d’un dossier sur la relève de certains grands noms qui ont été intronisés au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec publié dans La Terre de chez nous du 5 janvier 2022.