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Une coalition de joueurs des secteurs privé et public travaille depuis janvier 2021 à l’élaboration d’un indice national sur la durabilité, permettant ainsi à l’industrie de comparer ses pratiques agricoles et alimentaires avec le reste de la planète.
« Pour prouver que notre secteur est responsable et durable, il faut s’appuyer sur une méthode avec des indicateurs basés sur la science, ce qui nous aidera à augmenter la confiance des consommateurs, des investisseurs et des législateurs », a expliqué le coordonnateur de cette coalition, David McInnes, dans le cadre du Congrès annuel de l’Association canadienne des plantes fourragères. Cette coalition regroupe notamment Agriculture et Agroalimentaire Canada, l’Université Guelph, les Aliments Maple Leaf, les Compagnies Loblaw, Bayer Crop Science et Syngenta.
Avec les Accords de Paris sur le climat, plusieurs pays se sont dotés d’une cible de zéro émission nette de gaz à effet de serre. Cela conduira à des changements importants dans le secteur agroalimentaire. « Le critère de la durabilité va définir le commerce, l’accès aux marchés et les nouvelles réglementations dans les décennies à venir », a insisté M. McInnes. Déjà, certains pays comme les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande positionnent leur système alimentaire respectif comme étant le plus durable. Par ailleurs, les investisseurs et les marchés s’attendent à ce que les entreprises et leur chaîne d’approvisionnement divulguent en toute transparence les risques climatiques, environnementaux et sociaux liés à leurs activités.
Cet indice serait composé d’indicateurs couvrant l’environnement, la santé et la salubrité des aliments, le bien-être et la viabilité économique. Codirigé par des producteurs et des entreprises, en collaboration avec différents intervenants gouvernementaux, ce vaste portrait du secteur agroalimentaire permettrait de présenter les forces du secteur et d’en identifier les lacunes.
Horizon 2023
Le processus d’élaboration de ce premier indice a déjà traversé plusieurs étapes et se trouve à mi-chemin. « On doit valider scientifiquement les données recueillies pour s’assurer que l’indice soit reconnu autant chez nous qu’à l’étranger », a indiqué M. McInnes.
À la fin de 2022, un projet pilote sera lancé afin d’éprouver la fiabilité de l’indice en vue d’obtenir l’année suivante un financement permanent via le Partenariat canadien pour l’agriculture.