Actualités 29 septembre 2014

« Les régions ont besoin d’être fières »

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Patrice Michaud est un p’tit gars de Cap-Chat. Même s’il connaît une très belle carrière (gagnant du Festival international de la chanson de Granby en 2009 et en nomination pour la révélation de l’année de l’ADISQ en 2012), il n’en oublie pas pour autant ses origines rurales.

« Je suis fier de venir de Cap-Chat, et les gens de ma région me le rendent bien, dit-il. Je n’ai jamais senti le besoin de m’expatrier dans une grande ville. »

Quand un artiste connaît du succès à l’échelle nationale ou internationale, une immense fierté rejaillit toujours sur sa région d’origine. Les gens des milieux ruraux sont particulièrement fiers qu’on fasse découvrir leur coin de pays aux citadins. Qu’on pense à Fred Pellerin à Saint-Élie-de-Caxton, Ingrid Saint-Pierre à Cabano ou Claire Pelletier à Kamouraska. Ces artistes jouissent tous de l’adulation des gens de la place et ils ne sont pas les seuls. C’est pourquoi Patrice Michaud affirme que les gens de sa région lui rendent bien l’amour qu’il ressent pour son patelin.

Selon l’auteur de l’album Le triangle des Bermudes, qui parle justement d’humains et d’espaces, en plus de la fierté, les chanteurs et autres artistes donnent du dynamisme et de la confiance aux jeunes ruraux. C’est particulièrement vrai là où il y a beaucoup de chômage, une vie culturelle peu développée et des problèmes de scolarisation. Il fait l’analogie avec les régions où des joueurs de hockey professionnels ont fait leur marque.

« Dans ces régions, les arénas sont pleins, et les jeunes font du sport », fait-il remarquer.

Patrice Michaud croit que les artistes en font tout autant dans leur secteur en permettant aux jeunes de développer leur curiosité et de s’ouvrir au monde. Malheureusement, il est difficile de mesurer les retombes économiques de l’apport des artistes. Cependant, on reconnaît de plus en plus que le dynamisme qu’ils apportent aux régions contribue à leur enrichissement. D’ailleurs, de plus en plus d’étrangers se préoccuperaient de la vie culturelle d’une région avant de songer à s’y installer.

Patrice Michaud apprécie les petites salles en région et les rapports plus étroits qu’il y a avec le public. Il n’est pas rare qu’il échange avec les spectateurs, ce qui est moins fréquent dans les grandes salles des villes. « Chaque fois que je donne un spectacle en région, je fais un brin de lecture sur les événements qui ont marqué l’histoire du patelin. Les gens apprécient qu’on les reconnaisse, dit-il. Ils sont fiers, et c’est inspirant pour moi. »

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