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« Le CRAPO s’est installé au cœur du village de Saint-Jean-de-Matha, ce qui a contribué à contrer la fuite des commerces par la route 131. C’est un syndrome bien connu dans les campagnes qui vide le village de sa vitalité pour aller s’installer sur le bord des autoroutes », raconte Lisan Hubert, directrice générale du Centre régional d’animation du patrimoine oral (CRAPO).
Cet organisme culturel s’est donné pour mission de collecter, sauvegarder, diffuser et transmettre le patrimoine oral régional et national, c’est-à-dire la chanson, la musique, la danse et le conte traditionnels.
« Ce serait ennuyeux si on n’était pas là », a-t-elle répondu à Vivre à la campagne qui lui demandait ce que le CRAPO apportait au milieu. Pour elle, pas de doutes, c’est une salle de spectacles qui contribue à la spécificité de la Matawinie, une région qui a la musique traditionnelle tatouée sur le cœur. Selon la directrice, la notoriété de cette salle de spectacles dépasse largement sa région.
« On est toujours surpris de constater qu’on connaît plus le CRAPO à Montréal ou à Québec que dans le village voisin. »
Grâce à cet organisme, le noyau patrimonial constitué de l’église et des bâtisses qui l’entourent vit, et on y circule à nouveau; il y a de la vie. Le musée Louis-Cyr s’ajoutera à l’offre culturelle du mini-centre-ville, ce printemps.
Pour Lisan Hubert, l’activité culturelle est un moteur de développement qui ajoute beaucoup à la qualité de vie des citoyens en région, tout comme en ville. « C’est un liant, dit-elle. C’est pourquoi on ne se contente pas d’une salle de spectacles. Très souvent, elle s’accompagne d’un petit café, et on peut s’y brancher à Wi-Fi. Certaines d’entre elles présentent du théâtre. »
Malheureusement, c’est le financement de ces initiatives qui fait défaut. Quand Vivre à la campagne a communiqué avec elle, Lisan Hubert était à rédiger une demande de subvention au Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle déplorait le peu d’aides en provenance de Patrimoine canadien et des municipalités. Il faut dire que, pour les municipalités, l’apport d’une salle de spectacles est intangible.
« Pour justifier nos demandes de subvention, les maires demandent combien de nos spectateurs vont aller mettre de l’essence au garage du coin », déplore-t-elle.
Les petites villes profitent de l’animation créée par les salles de spectacles. Elles sont cependant très peu disposées à les soutenir financièrement.
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Mille après mille, le plaisir de l’aventure!