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Si vous circulez sur le rang du Petit-Bois, à Pierreville au Centre-du-Québec, il ne faut pas trop vous étonner d’apercevoir des bernaches hawaïennes, des garrots d’Islande, des cygnes noirs d’Australie et autres oiseaux aquatiques exotiques. Ils proviennent tous de la ménagerie de Michael Bourgoin, qui est passionné par ces volatiles tout aussi rares que splendides et majestueux. Et passionné, c’est peu dire! Il en élève jusqu’à 700 répartis en 70 espèces. Avec autant d’oiseaux, on comprend que le décompte soit difficile à tenir.
Ce père de quatre enfants, fils de producteur laitier, habite toujours la terre familiale, mais a plutôt choisi le métier de mécanicien et soudeur industriel. Il reste cependant un éleveur dans l’âme. Tout jeune, il s’est découvert un intérêt pour l’élevage d’oiseaux.
« J’ai d’abord commencé à élever des poules chez mon oncle alors que j’avais à peine 10 ans, raconte-t-il. Par la suite, j’ai capturé des pigeons ici même dans la vieille grange, et puis je suis passé aux oiseaux aquatiques. »
Ce qui devait arriver arriva, l’intérêt est devenu une passion. Il suffit de l’écouter parler de ces oiseaux pour en avoir la conviction : tel individu requiert tel soin, celui-ci a tendance à développer tel comportement, cet autre là-bas semble vouloir délaisser sa femelle… pour une autre. Il est vraiment devenu un fin observateur des us et coutumes de ses pensionnaires ailés.
Les défis de l’éleveur
Pour un éleveur d’oiseaux aquatiques, les défis sont nombreux. L’un des tout premiers est de faire en sorte que les volatiles s’adaptent bien à leur nouvel environnement. Au Québec, c’est tout de même un défi de taille pour des oiseaux provenant d’Hawaï, d’Amérique centrale, d’Australie…
« Ça prend de l’espace, de la verdure et de l’eau », explique Michael Bourgouin. L’éleveur n’a pas lésiné sur les efforts et les moyens d’assurer le bien-être de ses oiseaux en aménageant un étang pour leur permettre de s’ébattre et une volière pour les protéger du froid.
Et il y a plus. Il investit une somme conséquente dans la construction d’un bâtiment chauffé de plus de 2 500 pieds carrés destiné à accueillir les espèces plus fragiles au froid ou qui se reproduisent durant l’hiver. Rien de trop beau pour la classe… ailée et palmée!
Un autre défi important est de parvenir à ce que les oiseaux se reproduisent. Là encore, Michael Bourgouin a relevé le défi avec brio. « Quand tu arrives à les faire se reproduire, c’est un summum, dit-il. Ça signifie que tu as réussi à créer des conditions idéales, ce qui est assez difficile avec les oiseaux aquatiques. »
Résultat : Michael Bourgouin réussit à vendre chaque année jusqu’à 200 oiseaux à d’autres éleveurs à travers le pays. Le Biodôme de Montréal a même figuré parmi ses clients.
Il ne faut surtout pas croire que les ambitions de l’éleveur s’arrêtent là. « Ça fait deux ou trois que je dis que je n’en aurai pas d’autres, mais… c’est comme une maladie », dit-il.
Parions que la ménagerie n’a pas fini d’accueillir de nouveaux pensionnaires!
Ce conte a été publié dans le cadre de notre cahier spécial des Fêtes, publié le 22 décembre 2021.