Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
QUÉBEC — Une équipe d’étudiants composée de futurs agronomes et ingénieurs agroenvironnementaux défendra les couleurs de l’Université Laval à un concours interuniversitaire de tirs de mini-tracteurs en juin prochain.
Lorsqu’il est question de mini-tracteurs de tirs, Mathieu Deschênes est incollable. L’étudiant de 4e année au baccalauréat en génie agroenvironnemental de l’Université Laval peut passer, jure-t-il, jusqu’à « quelques dizaines d’heures » par semaine à travailler sur l’engin qui représentera son alma mater lors de l’International Quarter Scale Tractor Student Design Competition (IQS). La 24e édition de ce concours annuel d’ingénierie, auquel participent des universités canadiennes et américaines, aura lieu du 2 au 6 juin prochain à Peoria, en Illinois.
Le futur ingénieur n’est toutefois pas le seul à triper sur la nouvelle transmission à variation continue du tracteur lavallois. Mathieu Deschênes porte ce projet avec la vingtaine d’autres membres de l’association étudiante ULtrac, dont il est d’ailleurs le directeur du design. « Cette implication parascolaire fait partie des raisons qui expliquent pourquoi je suis venu étudier à l’Université Laval. Ça donne une expérience concrète en machinerie, en gestion de projet, en finances », énumère-t-il en entrevue avec La Terre de chez nous.
Sa collègue Véronique Lacasse, elle aussi étudiante en génie agroenvironnemental et capitaine de l’ULtrac, abonde dans le même sens. « C’est comme si on s’inscrivait à un cours supplémentaire où on applique les notions vues en classe, explique-t-elle. Dès que nous recevons les lignes directrices de l’American Society of Agricultural and Biological Engineers [qui organise le concours interuniversitaire] en septembre, nous disposons d’un délai de huit mois pour concevoir et construire un tracteur à l’échelle ¼ en vue de la compétition. »
Une expérience concrète
Pandémie de COVID-19 oblige, l’ULtrac n’a pas pu se rendre chez nos voisins du sud lors des deux dernières éditions de l’IQS, tenues de manière virtuelle. De fait, seuls les volets plus théoriques étaient évalués – présentation du design, rapports écrits, etc. Les épreuves de tirs de charges progressives, de manœuvrabilité et de durabilité devraient normalement faire leur grand retour en 2022. « L’idée est de faire comme si nous étions une entreprise qui souhaite vendre son tracteur. Tout se fait en anglais », précise Karianne Forcier, directrice du marketing de l’ULtrac.
Aux termes de la compétition, l’université qui a cumulé le plus de points dans les diverses catégories remporte la première place. L’année dernière, les grands honneurs sont allés à l’équipe de l’Université du Manitoba. L’ULtrac a quant à elle réalisé de bonnes performances par le passé, notamment en 2019, alors qu’elle a terminé sixième au classement général. Fera-t-elle mieux cette année? « On l’espère, se contente de répondre Raphaël Leclerc, adjoint au design. Toutes les équipes disposent des mêmes roues et d’un moteur identique; la victoire se joue vraiment sur de petits détails. »
Chose certaine, Mathieu, Véronique, Karianne, Raphaël et leurs coéquipiers ne ressortiront pas les mains vides de cette expérience. Bien au contraire : ces professionnels de demain arriveront mieux outillés et préparés que jamais sur le marché du travail. « On se le fait dire durant nos stages. Ça paraît que nous sommes dans l’ULtrac! Ceci étant dit, nous le faisons moins pour notre CV que par passion », conclut Mathieu Deschênes.
Maxime Bilodeau, collaboration spéciale