Actualités 29 septembre 2014

À l’Anse-à-Beaufils, on s’est pris en main

Il y a quelques années, la vieille usine de transformation de poissons de l’Anse-à-Beaufils, près de Percé, était abandonnée. On ne lui voyait aucun avenir. Lison Grenier et son conjoint ont alors réuni 49 résidants, amassé 125 000 $ et défié le destin pour en faire une salle de spectacles de 130 places qui fonctionne six mois par année.

En 2012, elle a accueilli 56 artistes reconnus et 60 autres de la relève dans son café-bistro. Plusieurs pièces de théâtre y ont également été présentées.

Ajoutons à cela que pour garder leurs deux techniciens, les administrateurs ont ouvert un studio d’enregistrement audio, ce qui permet à La Vieille Usine de demeurer ouverte toute l’année. « On peut dire que la population de l’Anse-à-Beaufils s’est prise en main et qu’elle a amélioré sa qualité de vie », se réjouit Lison Grenier.

Cette dernière reconnaît que La Vieille Usine jouit d’un site extraordinaire sur le bord de la mer. « L’été, nous sommes devenus un lieu de rencontre pour la population locale », souligne-t-elle.

Si elle ne doute pas une seconde des retombées sociales positives des activités culturelles de son organisation, elle ne doute pas non plus de leur incidence économique. Cette année, elle a donné de l’emploi à 37 personnes de la région. La microbrasserie Pit Caribou est venue s’installer à quelques pas de la salle de spectacles. À un jet de pierre de là, c’est le magasin général Robin qui a emboîté le pas. Il a été rénové, et on y retrouve le cachet des années 1920. Objet de fierté supplémentaire, il est déjà reconnu dans les guides de réputation internationale tels que le Guide du routard, Lonely Planet, Le Petit Futé et leguide Ulysse. Le site reçoit près de 25 000 visiteurs par an.

Nul doute que La Vieille Usine a été au centre du développement économique de son milieu.

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