Actualités 29 septembre 2014

L’achat d’une fermette – Les conseils d’une courtière

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Plusieurs points sont à considérer quand vient le temps d’acheter une fermette. Nous avons vu dans la première partie qu’il convient de vérifier l’environnement immédiat, notamment en raison du bruit que peut occasionner la proximité de sentiers de motoneige. La recommandation vaut également pour les odeurs. L’entretien d’une fermette nécessite aussi plusieurs heures de travail par semaine. Outre l’adaptation au milieu rural, l’isolement peut aussi poser problème. Question construction, plusieurs éléments sont également à surveiller. Qu’en est-il de la qualité de l’eau et des délimitations de terrain pour éviter les chicanes des voisins ? Les animaux ont aussi besoin d’espace. Cette semaine, voici les conseils d’une courtière immobilière.

France Beausoleil a complété de nombreuses transactions en milieu agricole. Elle met en garde les acheteurs potentiels au sujet du financement et des aspects légaux d’une transaction. « Face à la propriété de leur rêve, beaucoup de gens dépassent leur budget d’achat, jusqu’à ne plus avoir de marge de manœuvre. Cela représente une grave erreur puisqu’une fois achetée, une fermette occasionne des dépenses, comme des réparations diverses, un tracteur à gazon, etc. Il est sage de prévoir un montant supplémentaire, un fonds de roulement, d’environ 15 000 $. Surtout qu’en campagne, règle générale, les maisons sont sous-évaluées. L’avantage : les taxes sont raisonnables. L’inconvénient : les institutions demandent une plus grande mise de fonds.

Un autre point extrêmement important : rompre les ententes de location et rendre nulles les servitudes, AVANT de signer l’acte notarié! Par exemple, si un voisin a le droit de pomper de l’eau dans votre puits et que le débit est limité, il serait bon de rompre cette entente… Même chose si un contrat de dix ans avait été conclu avec des individus leur conférant le droit de chasser dans le boisé. Il s’avère également primordial d’inscrire la date à laquelle le vendeur déménagera ses biens de la maison, et tous ceux accumulés dans les bâtiments. Dans le cas où la grange est pleine d’articles sans valeur, retenez également un montant servant à payer la main-d’œuvre et les conteneurs pour vous en débarrasser. Un autre élément à mentionner dans la promesse d’achat : le vendeur doit garantir le bon état de ce qui est inclus, comme par exemple, les tracteurs, le système de chauffage, etc., et en montrer le fonctionnement à l’acheteur.

Je prêche pour ma paroisse! mais je conseille aux gens de faire appel à un courtier spécialisé dans le domaine agricole. D’une part, ses recherches évitent un magasinage inutile et d’autre part, il connaît les arguments pour négocier le prix. Advenant le cas où un acheteur désire négocier lui-même, un conseil : garder ses commentaires et ses émotions pour soi-même! L’acheteur qui témoigne son emballement laisse croire au vendeur que la vente sera facile et qu’il pourra maintenir son prix. À l’inverse, l’acheteur qui dénigre la propriété pourra offenser le vendeur, le rendant intransigeant. J’ai entendu une personne souligner la piètre qualité de construction d’un bâtiment, alors que c’était le vendeur qui l’avait lui-même construit… »

Quelques sites de fermettes à vendre :