Le bœuf canadien est plus recherché que jamais à l’international, selon ce que relève Fawn Jackson, directrice de la politique et des relations internationales à la Canadian Cattlemen Association (CCA). Chaque année depuis 2016, des volumes records de boeuf canadien exportés sont enregistrés, notamment en raison de divers accords commerciaux facilitant le libre-échange.

« On s’enligne vers une autre année record », a souligné Mme Jackson dans une présentation effectuée au Colloque de l’industrie bovine québécoise, qui s’est déroulé en mode virtuel le 25 novembre. De janvier à septembre 2021, les volumes de bœuf canadien exportés ont été de 25 % supérieurs à ceux exportés l’année précédente. Une croissance importante est notamment observée en Asie du Sud-Est (excluant Taïwan) et en Chine, où les exportations ont respectivement bondi de 243 % et de 118 %.

« On est intéressés par le marché asiatique. C’est là où sera la croissance dans le futur », croit-elle. La CCA souhaite d’ailleurs que Taïwan, la Corée du Sud et aussi le Royaume-Uni joignent l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), étant donné que ces pays manifestent de l’intérêt pour le bœuf canadien.

La CAA veut également augmenter les exportations vers l’Europe, puisque les acheteurs là-bas seraient prêts à offrir de meilleurs prix pour les carcasses. « [Les Européens] payent en moyenne 16-17 $ le kilo, tandis que les autres payent en moyenne 7-8 $ le kilo », illustre Fawn Jackson. Plusieurs raisons expliquent le phénomène, dit-elle, notamment la volonté des Européens à payer pour du bœuf de qualité.

Combattre les changements climatiques

L’industrie du bœuf canadien souhaite par ailleurs se positionner comme modèle en matière de bonnes pratiques environnementales et de bien-être animal. Elle se donne par exemple pour objectif de réduire de 33 % d’ici 2030 l’intensité des émissions de gaz à effet de serre de la production primaire. La CCA remarque une volonté du gouvernement canadien de soutenir l’industrie. Mme Jackson a dit s’attendre à voir « plus d’investissements en agriculture et en environnement ».