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De sa campagne à deux pas de Mont-Tremblant, Jasey-Jay Anderson vit le parfait bonheur. Médaillé d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, le planchiste y goûte chacun des instants passés avec sa fidèle compagne, Manon, et leurs deux filles. Celui que les compétitions entraînent aux quatre coins de la planète a toujours hâte de revenir près des siens, de ses poules et de ses bleuets.
Un gars des Laurentides
Son havre de paix, son véritable fil d’arrivée, c’est le fond des bois dans les Laurentides. Originaire de Val-Morin, Jasey-Jay Anderson a toujours vécu à la campagne. Avec son frère aîné Jayme, il aimait bien gambader en forêt, « construire des cabanes et se faire des peurs ». Le rythme effréné de la ville, les gens qui vont et viennent dans tous les sens, les bouchons de circulation surtout, vraiment pas pour lui. C’est « légèrement déprimé » qu’il a d’ailleurs terminé son cégep à Montréal, avoue-t-il.
« Ici, nous jouissons d’un vrai petit paradis », confie Jasey-Jay. À partir d’un chemin déjà isolé, son entrée de 700 mètres lui assure toute la quiétude voulue, ainsi qu’une longue glissade l’hiver. Des arbres matures partout, une rivière où taquiner la truite ou simplement amener les filles s’amuser et donner des « offrandes » aux fées qui habitent le trou d’un merisier centenaire. Bienvenue dans le monde imaginaire de Jasey-Jay!
« La campagne, dit-il, c’est impératif pour moi. Je ne suis pas capable de passer une journée entière en ville. L’idée, c’est de se faire bombarder d’ions négatifs (source d’énergie) par la nature.
Voilà dix ans déjà, il a acquis une vaste propriété où il a depuis lancé une bleuetière de quatre acres. De quoi occuper largement ses rares temps libres et les années à venir. Cette culture venait répondre non seulement au désir de passer davantage de temps à la maison, mais aussi à sa volonté de contribuer de manière significative et concrète au mieux-être de la société. Le sol acide d’un secteur déjà défriché de la propriété convenait parfaitement à cette production qui figure au palmarès des fruits antioxydants par excellence.
« Je voulais être un actif dans ma communauté et le bleuet, c’est très proactif pour la santé », affirme-t-il, expliquant qu’il demeurait parfois sur sa faim au terme d’une saison de compétition. Ses résultats sur papier, estimait-il, soutenaient mal la comparaison avec les habitations, des choses bien tangibles, construites par ses parents entrepreneurs.
Un reportage complet à lire dans le prochain numéro de Vivre à la campagne, en kiosque le jeudi 6 septembre prochain.