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La récolte de l’ail est en cours dans plusieurs régions du Québec et le calibre est meilleur que l’an dernier dans la plupart des fermes, dit la présidente de l’Association des producteurs d’ail du Québec, Sophie Limoges.
« Des producteurs m’envoient des photos d’ail, des monstres de 130 grammes et plus », s’étonne-t-elle. Elle précise que les conditions ont été propices jusqu’à maintenant. « L’ail ne tripe pas sur la chaleur et il n’y en a pas trop eu cette année. Puis nous avons eu plus de pluie que l’an dernier », résume-t-elle.
Le concours de l’ail le plus gros semble même être lancé puisque Patrick Therrien, situé au sud de Lévis, vient de récolter un morceau de 187 grammes. « C’est vraiment énorme! Je n’avais jamais pogné ça gros de même. Et cette année, le calibre en général est plus gros. On en a déjà eu de la belle ici, mais cette année, c’est gros et uniforme. C’est plaisant », partage le copropriétaire des Potagers Therrien, situé à Saint-Sylvestre dans Chaudière-Appalaches. Même en Abitibi, la récolte d’ail impressionne. « Ça va super bien, les rendements sont là et on a du beau calibre, de beaux gros bulbes. On va vraiment avoir du bel ail cette année », dit avec enthousiasme l’agricultrice sous régie biologique Jade Cazelais, de la Ferme JCL Abitibi située à Val d’Or.
Près de Sherbrooke, Léon Bibeau-Mercier vient d’obtenir une récolte meilleure que la moyenne des dernières années pour son ail certifié biologique. Une bonne nouvelle considérant que la demande pour l’ail local est très forte présentement, assure-t-il. Plusieurs se lancent dans l’ail, d’autres investissent La popularité de la production de l’ail est indéniable. Sophie Limoges fait remarquer que plusieurs nouveaux producteurs d’ail sont apparus pendant la pandémie, le nombre de membres de son association a même bondi de 25 % en seulement un an. « Certains ont vu qu’ils avaient du temps, du terrain de disponible et de l’argent à faire avec l’achat local. Mais pour plusieurs nouveaux, la récolte a été plus difficile qu’ils pensaient, car avec une terre en friche jamais cultivée, ce n’est pas évident de faire de l’argent et d’avoir des rendements. À savoir s’ils vont continuer et s’améliorer, c’est à voir. Nous, on leur donne tout le support que l’on peut », dépeint Mme Limoges.
L’industrie de l’ail est florissante. Outre les néoproducteurs qui se joignent à la partie, de nombreux producteurs existants augmentent la cadence et investissent dans leurs installations au champ et dans des salles de séchage, observe-t-elle. La Ferme JCL vient par exemple d’acquérir un système de séchoir professionnel qui lui permet d’approvisionner en ail les succursales de la chaîne Sobeys de la région. Le couple a triplé ses superficies en ail chaque année depuis trois ans. Celles-ci totalisent maintenant près de quatre hectares.
Prix stables Malgré la hausse de production, les prix ne fléchissement pas. La demande des consommateurs québécois demeure ferme. Le prix se maintient pour l’instant entre 18 et 20 $ le kilo pour l’ail conventionnel et jusqu’à 25 $ le kilo pour l’ail biologique, détaille la présidente de l’Association des producteurs d’ail du Québec, Sophie Limoges. Elle remarque de plus en plus de producteurs d’ail qui font la conversion vers la régie biologique. |