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À 12 ans, William Pack vendait 350 poussins pour s’acheter une roulotte. Cet été, à 16 ans, il a planté 1 000 plants de citrouilles en plus de cultiver d’autres variétés de légumes, de cueillir des produits forestiers comestibles et de s’entraîner en cyclisme.
Avec l’aide de sa mère Annie DesRochers, l’adolescent mène la barque du Pack des Saveurs, une petite entreprise agricole localisée à Amos, en Abitibi. William Pack a des étés bien remplis. « Je pars à 9 h, puis je reviens quand il fait noir », dit le propriétaire unique du Pack des Saveurs. Dans les marchés publics d’Amos et de Barraute, sa mère est régulièrement à ses côtés. « William, c’est un entrepreneur dans l’âme, témoigne Annie DesRochers. Dans sa façon d’agir, c’est tout le temps dans le développement d’entreprises. Cette année, il voulait faire des citrouilles. On n’en a pas fait 10… On en a fait 1 000! »
En plus des citrouilles, le Pack des Saveurs produit des tomates, des concombres, des navets et des courgettes. Cependant, c’est surtout dans la cueillette et la vente de produits forestiers non ligneux que William Pack fait sa marque. Sa clientèle apprécie particulièrement ses bleuets et ses champignons sauvages. « Je cueille de la chanterelle, du champignon-crabe et du matsutake », énumère-t-il. Les pousses d’épinette et de sapin font aussi partie de sa liste de produits. Il en exporte même à l’extérieur de la région. « On vient d’en vendre une grosse commande avec des cœurs de quenouilles chez Boulay, Bistro Boréal, à Québec », cite en exemple sa mère.
Des produits à transformer
D’ailleurs, les quenouilles sont littéralement devenues le produit « chouchou » de William Pack. L’an dernier, il a épaté la galerie en en cueillant 140 kilos en trois jours. Cette volumineuse récolte a servi à la production du gin Bravo Charlie de la nouvelle distillerie Alpha Tango, de Val-d’Or. « J’ai surpris beaucoup de monde. Peu de gens savent que la quenouille se mange ou peut s’utiliser pour de l’alcool », mentionne-t-il. L’adolescent n’en était pas à sa première cueillette de produits voués à la transformation. Avec sa mère, il s’affaire à ramasser les pommettes non cueillies à Amos afin de les transformer. « Ça évite du gaspillage. Chaque année, on remplit un congélateur », mentionne Mme DesRochers.
Un avenir en agriculture?
L’Abitibi-Témiscamingue est un terrain avec des options à l’infini pour William Pack. Il est encore incertain de savoir si l’agriculture deviendra son choix de carrière. La cueillette l’anime grandement. « Il y a beaucoup de restaurants chics de Montréal et Québec qui nous font des commandes. Plus je me fais connaître, plus il y a de chances que je reste dans le domaine, mais je ne sais pas. Je fais une année à la fois », répond-il avec sagesse.