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La pénurie de vétérinaires a touché de plein fouet le milieu équin de la région des Laurentides et de Lanaudière récemment, à la suite du décès d’un vétérinaire équin qui couvrait une bonne partie du secteur. Plusieurs de ses clients se sont retrouvés sans ressource.
Audrey Dion-Paquin, copropriétaire de l’Écurie Famille Maher, à Brownsburg-Chatham dans les Laurentides, en fait partie. Lorsqu’une de ses juments est tombée malade, elle a cogné à la porte de plusieurs autres vétérinaires qui, tous débordés, n’ont pu la prendre comme nouvelle cliente, prérequis pour obtenir un service d’urgence de leur part. Elle s’est finalement tournée vers les réseaux sociaux pour lancer un cri du cœur à la communauté équine. Rapidement, des propriétaires de chevaux ayant vécu des situations similaires se sont manifestés. « J’ai entendu des histoires horribles de gens qui ont dû abattre leur cheval eux-mêmes parce qu’ils ne pouvaient plus le voir souffrir et qu’ils n’avaient pas accès à un vétérinaire, rapporte Mme Dion-Paquin. Je n’ai pas eu à me rendre jusque-là, mais ça pourrait encore arriver. On savait qu’il y avait une pénurie de vétérinaires équins en région éloignée, mais si c’est rendu ici, à quelques kilomètres de Montréal, c’est grave! » s’exclame-t-elle.
Manque de données
Informée de la situation, Renée Lévesque, directrice générale de Cheval Québec, a rapidement organisé une rencontre avec diverses organisations dont la mission touche la médecine vétérinaire pour trouver des solutions. « Cette situation de pénurie est connue, mais on nous a répondu qu’il manquait des données sur les chevaux pour justifier l’ajout de vétérinaires équins », rapporte-t-elle. L’organisme consacrera donc les prochaines semaines à répertorier, avec la collaboration de ses 17 779 membres, le nombre de chevaux et leur répartition sur le territoire.
Le président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, le Dr Gaston Rioux, croit de son côté que la situation vécue par ces propriétaires de chevaux des Laurentides pourrait s’expliquer par une mauvaise répartition des ressources sur le territoire plutôt que par un manque de vétérinaires équins. « Car nous avons actuellement 300 vétérinaires inscrits au tableau de l’Ordre qui disent avoir les compétences pour intervenir dans le milieu équin. Si l’on compare ce nombre avec celui des vétérinaires spécialisés dans les animaux de ferme, qui se chiffre depuis plusieurs années autour de 400, ça me semble suffisant. »
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